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La Kabylie en campagne

dimanche 6 novembre 2005, par Samir

A l’approche des élections partielles en Kabylie, les candidats des partis et les indépendants tentent de convaincre et de capter l’attention de la population.

Les élections partielles en Kabylie seront un test pour les partis politiques engagés dans la course.

Sur le plan pratique, c’est aujourd’hui seulement (quatre jours après l’ouverture officielle de la campagne électorale en vu des élections partielles en Kabylie) que les autorités de wilaya doivent mettre les dernières retouches au programme des meetings dans les quatre salles réservées à cet effet, apprennent des candidats.

« Dans un premier temps, les autorités concernées ont bizarrement omis de penser aux candidats indépendants dans les plannings de sorties publiques en lieux fermés », remarque M. Mouhoubi, élu en 1997 sur une liste FFS et qui se retrouve aujourd’hui meneur de l’une des trois listes qui briguent les sièges de l’APC de Béjaïa. En tout, elles sont 58 listes indépendantes à tenter les joutes du 24 novembre à travers la wilaya. Un taux qui confirme une nouvelle tendance électorale basée sur la contestation de la gestion dite partisane de la collectivité, qui pécherait lourdement, objecte-t-on, par une proportion à faire du mandat local un instrument de promotion au profit de la formation politique.

Le FFS, qui sera absent de quatre communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa, part matériellement favori malgré le doute qui continue à entourer sa capacité à clore sans dégâts l’épisode de crise subi lors de la confection des listes, notamment dans la ville du chef-lieu de wilaya.

Le parti de Saïd Sadi, revenu de ses illusions d’avril 2004 pour beaucoup des observateurs, joue pour sa part une partie décisive. Le RCD, qui a boycotté les locales de 2002, et qui situe l’enjeu de l’élection au-delà de la représentation locale, parie sur une restructuration de l’opposition démocratique et la préservation de la Kabylie des tentatives de « normalisation », en ne se privant point de cultiver les amabilités à l’adresse du FFS. Le RND, l’autre membre de l’Alliance présidentielle à compter sur le ressentiment présumé de la population après de longues années d’agitation, avance 37 listes pour les APC.

L’enjeu de l’élection partielle en Kabylie dépasse le cadre du renouvellement d’instances de base aux prérogatives techniques et appelées en l’occurrence à consommer un reliquat de mandat, soutiennent les « politiques ».

Synthèse de Samir
D’après El Watan