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La Russie soutient la division de la Géorgie

mardi 26 août 2008, par Rédaction

La Russie espère diviser la Géorgie en soutenant l’indépendance des républiques séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.

La Russie en conflit avec la Géorgie.

Le Conseil de la fédération, Chambre haute du Parlement russe, s’est prononcé hier pour une reconnaissance des républiques séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, la décision revenant désormais à l’exécutif russe. Les sénateurs ont adopté à l’unanimité des présents - 130 parlementaires - une déclaration appelant le président russe, Dmitri Medvedev, à reconnaître l’indépendance des deux territoires, lors d’une séance extraordinaire retransmise à la télévision. « La Russie a respecté pendant plus de 15 ans l’intégrité territoriale de la Géorgie », a déclaré le président du Conseil de la fédération, Sergueï Mironov, à l’ouverture de la séance. « Aujourd’hui, après l’agression de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud, les relations ne seront jamais plus les mêmes », a-t-il ajouté, qualifiant de « génocide » l’offensive des forces géorgiennes dans cette république sécessionniste. « Ni l’Abkhazie ni l’Ossétie du Sud ne vivront plus jamais dans le même Etat que la Géorgie », a renchéri le président abkhaze, Sergueï Bagapch. Son homologue sud-ossète, Edouard Kokoïti, a déclaré que Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud, était « devenue le Stalingrad caucasien » dans une allusion à la bataille de Stalingrad, en 1943.

Le groupe parlementaire de Russie Unie, largement majoritaire à la Douma, soutient le projet de résolution demandant au président russe de reconnaître les deux républiques, a annoncé le président de la commission des Affaires étrangères à la Douma, Konstantin Kossatchev. « Il est maintenant possible de déclarer clairement que le point final de ces années de confrontation ne peut être qu’une reconnaissance juridique de l’indépendance des républiques, de facto indépendantes, d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud », a déclaré à la presse une dirigeante du groupe Russie Unie, Tatiana Iakovleva. « Tout autre décision ne fera qu’envenimer la situation », a-t-elle assuré. « Dans une situation où Saakachvili a pour but de faire de la Géorgie un 51e Etat américain, les républiques qui ne souhaitent pas devenir des colonnies américaines (...) ont besoin d’aide de notre part », a-t-elle conclu. La France, négociatrice du plan de paix en Géorgie, a convoqué avant-hier un sommet européen extraordinaire pour le 1er septembre, à Bruxelles, alors que la Russie tarde à achever son retrait du pays et qu’un premier navire de guerre américain est arrivé dans la région avec de l’aide humanitaire.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant