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La cimenterie de Lafarge en Algérie en retard

jeudi 7 août 2008, par Rédaction

La réalisation de la cimenterie de Lafarge à Meftah en Algérie a pris du retard ce qui n’a pas été sans conséquences sur le titre du géant français.

Une cimenterie de Lafarge en Algérie.

Les conséquences du retard accusé dans l’entrée en production de la cimenterie de Meftah en Algérie se font déjà sentir pour le grand cimentier de la planète Lafarge. Et les analyses des spécialistes ne manquent pas d’ajouter leur grain de sel pour plonger Lafarge dans un décor des plus noirâtres, malgré les bons résultats affichés en début d’année. En effet, tandis que la rédaction de Bloomberg agence évoque une « mésaventure » en Algérie liée aux nouveaux équipements, l’action Lafarge est lourdement sanctionnée en raison d’appréhension sur l’évolution des résultats du groupe au deuxième semestre, malgré une progression de ses résultats anticipée pour l’ensemble de l’année 2008. Et les analystes ne se sont pas fait attendre après la publication des résultats semestriels. Natixis juge que les résultats du 1er semestre sont « inférieurs aux attentes en raison de résultats moins bons aux Etats-Unis et de quelques accidents techniques de parcours ».

Une note de Landsbanki Kepler fait référence aux marchés émergents en disant que « le message devient plus prudent, se plaignant d’un ralentissement plus fort que prévu dans de nombreux pays en développement. Le consensus pour l’année semble trop élevé ». Un avis partagé par le courtier Aurel qui s’inquiète de l’exposition du groupe aux marchés émergents, qui augmente rapidement. « Dans la division ciment, la croissance d’activité sur les pays émergents est de 44% et représente 67% du résultat du groupe sur cette division ». Mais les analystes de Landsbanki Kepler se sont surtout montrés déçus par les premiers mois d’Orascom après son acquisition par Lafarge, à cause du retard dans l’ouverture d’une usine en Algérie, qui aura un impact négatif de 8% sur l’Ebitda (résultat d’exploitation) sur l’année, selon les estimations des analystes. Le Crédit Mutuel-CIC se demande, quant à lui, si Lafarge « peut faire aussi bien » au deuxième semestre qu’au premier. La banque française considère ses prévisions de résultat opérationnel courant en année pleine « un peu ambitieuses, compte tenu de la détérioration du marché sous-jacent dans plusieurs pays », faisant référence encore une fois à l’aventure algérienne.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier