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La communication officielle en Algérie

samedi 17 décembre 2005, par Samir

L’hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika à Paris a crée en Algérie une atmosphère d’interrogations et de rumeurs sur l’état de santé réel du président, et a permis de mettre en lumière les divergences de communication entre la presse privée et les médias publics.

Les médias en Algérie divergent sur la communication officielle sur l’état de santé de Bouteflika.

Alors que les quotidiens privés continuent à réclamer samedi la fin de l’"embargo sur l’information" maintenu selon eux par les autorités, la presse publique, télévision en tête, évoque la "transparence" manifestée et dénonce les spéculations et rumeurs "tendancieuses" entretenues par les médias étrangers.

"Maladie du président de la république : où est la vérité ?", titre l’influent quotidien El Watan en affirmant que "l’équipe qui se trouve auprès du chef de l’Etat", hospitalisé depuis le 26 novembre, "semble maintenir un embargo sur l’information".

L’équipe médicale algérienne qui accompagne le président à Paris a mis fin à cet "embargo" en annonçant samedi que M. Bouteflika avait quitté l’hôpital dans la matinée et que son état de santé "évolue très favorablement".

El Watan a fait état de "sources en Algérie (qui) évoquent une zone d’exclusion communicationnelle, hermétiquement gérée par des proches de Bouteflika". "La communication officielle, avec l’épisode du chanteur Mami, semble évoluer loin des canaux de l’exécutif", poursuit le journal.

Vendredi, le chanteur de raï Cheb Mami avait déclaré qu’il avait rencontré M. Bouteflika jeudi dans sa chambre au Val-de-Grâce et qu’il allait "vraiment bien".

Parlant d’"absence d’une stratégie de communication cohérente", Le Soir d’Algérie estime que "les autorités algériennes n’ont fait que réagir aux rumeurs". "Il est étonnant qu’un chanteur soit la première personne à témoigner directement sur l’état de santé" du président, ajoute-t-il.

Synthèse de Samir
D’après AFP