Accueil > ALGERIE > La consommation de drogue en Algérie en hausse

La consommation de drogue en Algérie en hausse

mercredi 27 février 2008, par Rédaction

La consommation de la drogue en Algérie serait en hausse selon la gendarmerie qui a effectué des saisies records ces dernières années.

Consommation de drogue en Algérie, des chiffres hallucinants.

La drogue est un fléau mondial qui n’épargne aucune société. Selon les chiffres de l’OMS, 3 à 5% de la population mondiale en consomme, soit 185 millions de personnes, dont 34 millions en Afrique. Il faut savoir que le trafic illicite de tous les genres de drogue et de psychotropes est très juteux. C’est le deuxième marché économique mondial avec 500 milliards de dollars, classé directement après les armes et bien avant le pétrole. Pour ce qui est de la lutte contre ce phénomène, la communauté internationale y consacre seulement 50 milliards de dollars, une somme insuffisante selon les experts. Mais qu’en est-il de l’Algérie ?

Ainsi, de 1,2 tonne de cannabis saisie en 1993, le chiffre est passé à 16,5 tonnes en 2007 contre 9,6 tonnes en 2005 (soit une progression de 72% en 2 ans). En 2006, 757 plans de cannabis ont été saisis et 6 260 lors de la découverte d’une plantation à Adrar en avril 2007 par la Gendarmerie nationale. Concernant les psychotropes, 319 014 comprimés ont été saisis en 2006. Les statistiques du ministère de la Justice font état de 86 832 affaires de drogue traitées entre 1994 et 2004, dont 12 996 en 2004 contre 3 448 en 1994, précisant que 84,85% des personnes condamnées avaient moins de 35 ans. Mais au-delà de ces chiffres effrayants, la question qui se pose est : les saisies record des ces dernières années sont-elles dues à une augmentation de la consommation en Algérie, ou est-ce plus simplement l’efficacité des services de sécurité qui ont repris en main la lutte contre ce fléau après des années de concentration sur la lutte anti-terroriste ?

Par ailleurs, la position géographique de l’Algérie qui a comme voisin l’un des plus gros producteurs de cannabis dans le monde, en l’occurrence le Maroc avec ses 3 000 tonnes de « haschisch » produites annuellement (31% de la production mondiale et 80% de la consommation européenne), d’un côté, et une Europe friande de ce produit, de l’autre, ne fait-elle pas de notre pays une zone de transit idéale -particulièrement depuis l’installation de la digue de Gibraltar (Espagne) où des services de police mixte empêche l’acheminement de la marchandise interdite directement vers l’Espagne- ? Alors, l’Algérie est-elle un pays de consommation ou de transit ? Ce qui est clair, c’est qu’elle n’est pas et ne peut pas être un pays de production de drogue. Puisque selon des experts, le cannabis algérien ne peut en aucun cas rivaliser avec le produit marocain pour plusieurs raisons. L’infertilité des zones de culture exploitées par les trafiquants, l’absence de laboratoires de traitement et les récoltes précipitées font que le cannabis local est de très mauvaise qualité.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune