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La contraception se développe en Algérie

lundi 21 juillet 2008, par Rédaction

L’adoption des moyens de contraception par les femmes en Algérie a progressé durant les dernières décennies pour atteindre plus de 61% actuellement.

La contraception en Algérie.

Cette évaluation a été faite hier par des experts de la planification familiale à l’Institut de la santé publique dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la population. « Les Algériens ont enfin compris que la contraception n’est pas un médicament imposé par un médecin, mais beaucoup plus un choix qu’on doit assumer », a indiqué Malika Ladjali, professeur en gynécologie. Pour sa part, le Dr Keddad Nassera, directrice de la population au sein du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a mis l’accent sur l’évolution de l’activité de planification familiale en Algérie. D’après l’intervenante, la contraception ne concernait, à la fin des années 1960, que les couples mariés parce qu’elle est interdite par la religion hors mariage. Alors qu’aujourd’hui grâce aux campagnes de sensibilisation menées par le mouvement associatif et les clubs de jeunes, explique-t-elle, l’opération se fait même au sein des couples ayant des relations extraconjugales.

D’ailleurs, ajoute-t-elle, « l’objectif à travers cette journée est de sensibiliser et de rendre effectif le droit des couples à planifier le nombre d’enfants et décider de leur naissance ». Sur ce sujet, l’interlocutrice pense qu’il faut mettre à la disposition des jeunes en Algérie l’information et les moyens nécessaires à cette fin. Il faut former à la prise en charge des problèmes des jeunes. Et puis, je crois, dit-elle, qu’il faut opter pour les « méthodes barrières ». « En plus clair, explique-t-elle, il faut absolument, à côté de l’éducation, rendre disponible le préservatif en Algérie, tout court, parce que ça permet de prévenir les grossesses non désirées, mais également se prémunir du sida et des infections sexuellement transmissibles ». Par ailleurs, les participants aux travaux de cette journée d’étude ont évoqué le phénomène du vieillissement de la population algérienne. D’après les statistiques présentées, la population âgée de moins de 20 ans représente actuellement moins de 50% de l’ensemble des Algériens. La catégorie dépassant les 60 ans représente 7%. Selon eux, si ces statistiques continuent à ce rythme, la population connaîtra un vieillissement certain au cours des prochaines décennies.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir