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La corruption mine l’Algérie

jeudi 26 octobre 2006, par Bilal

La corruption freine le développement de l’Algérie et les pratiques de corruption sévissant dans notre pays se situent essentiellement dans certaines administrations publiques qui sont en rapport avec le privé, selon le ministre de la justice, Tayeb Belaïz.

La corruption mine l’Algérie

Dans son intervention à l’ouverture des travaux de la première conférence annuelle de l’Association internationale des responsables anticorruption (Iaaca), qui s’est tenue à Pékin, en Chine, Tayeb Belaïz, le représentant de l’Algérie à cette manifestation, première du genre, sous l’égide des Nations unies, a été, on ne peut plus clair : « La corruption constitue un phénomène assez fortement enraciné dans la société algérienne ». Même si le ministre n’a fait que confirmer plusieurs études et sondages réalisés par des instituts spécialisés à ce sujet, il n’en demeure pas moins que les propos de M.Belaïz sonnent comme un aveu de l’Etat algérien quant à la gravité de la situation que vit le pays par rapport à la corruption, précisément.

Le ministre de la Justice a révélé que le champ de nuisance de ce fléau se manifeste à travers les relations d’affaires tissées entre « certaines administrations publiques » et leurs partenaires privés. A bien lire la déclaration de M.Belaïz, l’on se rend compte aisément qu’au lieu de répondre du tac au tac aux différents rapports des ONG, notamment ceux de Transparency International, le ministre a préféré devancer les commentaires, en admettant, tout de go, la prévalence de la corruption dans le tissu social algérien. Cela avant de s’attarder, au cours de son intervention, sur les mesures avalisées par l’Etat algérien et qui vont dans le sens de juguler le phénomène de la corruption, sinon de réduire ses conséquences néfastes.

A ce propos, le ministre a rappelé que le président de la République a fait de la lutte contre la corruption un défi majeur à relever et s’est engagé à ne ménager aucun effort pour délivrer la société de ce mal, relevant que « cette très forte volonté politique », exprimée au plus haut sommet de l’Etat, constitue en soi, un acte majeur de lutte contre la corruption. Et comme preuve indéniable de l’engagement de l’Algérie à endiguer ce fléau, de même que toutes les nouvelles formes de criminalité économique, le ministre de la Justice rappellera l’arsenal juridique mis en place par son département et où sont contenus, notamment le code du commerce, le code des marchés publics, la loi relative aux infractions à la législation des changes, la loi relative à la monnaie et au crédit et le code des douanes.

Autant de textes juridiques qui n’ont malheureusement pas eu un impact sur le niveau de corruption dans le pays qui demeure largement répandue dans les administrations publiques et semble véritablement bien enraciné. En effet, les arrestations des hauts responsables dans le cadre des scandales financiers qui se succèdent en Algérie, ne semblent pas influer sur le phénomène. Et pour cause, l’on ne perçoit aucun signe probant indiquant une évolution dans le bon sens du comportement des Algériens par rapport à la corruption. Les « signes extérieurs de richesse » sont encore exhibés de manière ostentatoire au sein de la société. Autant de « preuves matérielles » qui ne sont pas « exploitées » par les autorités en charge de lutter contre le phénomène de la corruption en Algérie.

Synthèse de Bilal, algerie-dz.com
D’après L’Expression