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La corruption perdure en Algérie

samedi 9 décembre 2006, par Kahina

L’Algérie à l’instar d’autres du pays de l’Afrique et d’Amérique Latine, peine à lutter efficacement contre la corruption, d’où la perte de confiance des citoyens en leurs institutions comme l’indique le sondage Gallup commandé par Transparency International à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la corruption.

L’Algérie peine à vaincre la corruption

Ce sondage a été publié jeudi, à Bruxelles, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption qui coïncide avec le 9 décembre. Les 59.661 personnes interrogées ont avoué que leurs gouvernements n’ont pas assez fait pour combattre ce fléau qui affecte la vie quotidienne de millions de personnes, particulièrement en Afrique et en Amérique latine. Cette année, le sondage, qui a été réalisé auprès de citoyens ordinaires de tous les coins du monde, vise, selon Transparency International, à mettre la lumière sur la petite corruption.

Le sondage offre une autre vision sur ce phénomène jamais étudié auparavant en apportant « un éclairage particulier sur les expériences personnelles des personnes confrontées à la corruption ». L’enquête a permis d’identifier les secteurs les plus touchés par le fléau tout en montrant ses conséquences souvent dramatiques sur la vie de simples personnes. « Des services, aussi élémentaires que l’électricité, sont refusés aux pauvres parce qu’ils n’ont pas les moyens de soudoyer le responsable. Ils se retrouvent alors sans lumière, dans de nombreux pays, leurs enfants livrés au froid, et le gouvernement ne peut fuir ses responsabilités et doit agir », a déploré Hugette Labelle, présidente de cette ONG.

Près de 70% des personnes interrogées croient que leurs gouvernements n’ont rien fait pour lutter contre ce fléau et certains, surtout en Amérique latine, pensent même que les gouvernements « encouragent activement » la corruption. Une personne interrogée sur trois, en Amérique latine, avoue qu’elle était contrainte à verser un pot de vin à la police. Un état de fait qui est à l’origine d’une perte de confiance des citoyens dans le système judiciaire. En Afrique y compris en Algérie, par contre, les personnes interrogées reconnaissent qu’elles étaient forcées de verser des pots de vin pour accéder à des prestations de services.

Le fléau s’est tellement généralisé, touchant surtout les administrations, ce qui a pénalisé une population de plus en plus pauvre. D’ailleurs, 70% des Africains interrogés pensent que la corruption a affecté largement leur vie privée et familiale. « La corruption a infiltré la vie publique et s’y est installée durablement », précise Robin Hodess, responsable de la politique et de la recherche chez Transparency International. Selon le communiqué de cette organisation, le sondage n’est pas seulement un avertissement sévère adressé aux gouvernements, mais un appel urgent pour que des mesures concrètes soient prises rapidement. La solution se trouve, selon Transparency, dans la convention des Nations Unies contre la corruption.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran