Accueil > ECONOMIE > La création d’un fonds souverain en Algérie attendra

La création d’un fonds souverain en Algérie attendra

samedi 13 septembre 2008, par Rédaction

Les conditions de la création d’un fonds souverain en Algérie ne sont pas encore réunies selon Abderrahmane Mebtoul.

Un fonds souverain pour l’Algérie.

Les conditions n’étant pas actuellement remplies, l’opportunité de créer un fonds souverain en Algérie implique d’être prudent, a estimé l’expert international en management stratégique, Abderrahmane Mebtoul. Ce dernier a, en effet, estimé qu’une telle entreprise repose sur cinq facteurs, en tenant compte du processus de mondialisation et de la place de l’Algérie au sein des différentes stratégies géo-politiques. Il s’agit tout d’abord, selon lui, de disposer d’une bonne gouvernance interne, d’une bonne gestion des ressources humaines par la revalorisation du savoir, de tenir compte de la concurrence internationale, d’avoir une superficie financière appréciable par rapport aux besoins d’investissements locaux et enfin de revoir le code pénal pour dépénaliser les actes de gestion des acteurs économiques.

Les actifs des fonds souverains ont été évalués au début de 2008 à 3 000 milliards de dollars et pourraient atteindre 12 000 milliards à l’horizon 2015, soit plus de 10 % de l’argent en circulation dans le monde, selon M. Mebtoul. Les études qui ont été réalisées sur les fonds souverains arabes, notamment sur l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ont démontré le nouveau rôle de ces fonds, à la faveur d’un renouveau de la manne pétrolière, qui en fait des acteurs des plus agressifs sur les marchés mondiaux. La stratégie de ces fonds, qu’ils soient arabes ou autres, s’oriente de plus en plus vers des investissements financiers, notamment la participation au capital d’entreprises occidentales, voire leur prise de contrôle, a souligné l’expert. Il a, d’autre part, indiqué que quelque 1 200 milliards de dollars de capitaux arabes sont entreposés au niveau des banques étrangères, ce qui s’explique par le fait que 60 % des réserves mondiales de pétrole et le tiers des réserves de gaz sont détenues par les pays arabes.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant