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La crise aux Etats-Unis menace le monde

mercredi 17 septembre 2008, par Samir

Le manque de régulations Etats-Unis a été à l’origine de la crise financière actuelle qui menace la stabilité de l’économie mondiale.

La crise aux Etats-Unis persiste.

C’est l’une des banques d’affaires, la Lehman Brothers, les plus cotées aux Etats-Unis, donc dans le monde, qui s’est effondrée. La faillite révèle l’existence d’une dette astronomique de 600 milliards de dollars. C’est pratiquement le produit intérieur brut de notre continent et cela donne une idée des errements d’un système financier devenu littéralement fou. La mécanique des dominos fonctionne automatiquement pour des sommes d’une telle ampleur. Les autres établissements financiers ne subissent pas une réplique seulement, ils se retrouvent au cœur de la tornade. Les estimations des dépréciations et des pertes de crédits des établissements financiers dans le monde atteignaient, hier, la somme de 500 milliards de dollars. Il est donc vain de minimiser une crise d’une telle ampleur. C’est l’ensemble du système financier international qui est dans le rouge. La faillite de Lehman Brothers risque d’avoir un effet d’entraînement catastrophique. Les milliers de créanciers de la banque, sociétés financières, fonds de pensions... sont les premières victimes. Ils risquent de ne pas être les derniers. La contagion à d’autres banques américaines et asiatiques n’est pas exclue.

D’autant que l’ampleur de la crise des crédits hypothécaires qui vient ainsi de rattraper la Lehman reste mal connue. Certains n’hésitant pas à avancer le chiffre de 5.000 milliards de dollars ! Le spectre d’une récession économique mondiale est donc très présent. Comment est-on arrivé à une situation où une banque prestigieuse de plus de 150 ans s’effondre comme un château de cartes ? La déréglementation des marchés bancaires, entamée dans les années 80 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, a créé les conditions d’un marché spéculatif sans lien réel - ou en tout cas fort lointain - avec l’économie réelle. La levée du contrôle des mouvements de capitaux, le décloisonnement des activités bancaires et l’imposition par le G8 des principes ultralibéraux du Consensus du G8 ont créé un fort mouvement de globalisation des transactions. Et donc des dégâts. Le fait que ces établissements, contrairement aux banques de dépôts, ne soient pas astreints aux règles prudentielles, a encouragé des opérations spéculatives. Les pratiques du système sont devenues tellement opaques qu’il est pratiquement impossible d’exercer un quelconque contrôle. Apparemment, les responsables américains, après une série de nationalisations d’établissements bancaires peu conformes à la doctrine libérale, ont choisi de ne pas mettre des fonds publics dans un énième sauvetage. C’est qu’au rythme des faillites, le jeu risque de se répéter. Les Etats-Unis exportent, une fois de plus, leur problème au reste du monde. Mais il est vrai que la globalisation de l’économie ne pouvait confiner la crise aux Etats-Unis, surtout quand cela porte sur des sommes pharaoniques.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran