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La crise du livre en Algérie

samedi 17 décembre 2005, par Rédaction

Un projet de loi sur l’importation de livres en Algérie est dénoncé par les libraires qui risquent de ne plus pouvoir importer de livres.

La nouvelle loi sur l’importation de livres en Algérie risque de nuire aux libraires algériens.

Serions-nous en Algérie sur le point de ne pouvoir lire que ce que les éditeurs algériens produisent ? C’est cette menace qui pèse sur les lecteurs car, à partir du 25 décembre, les opérations d’importation de “matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état ne peuvent être exercées que par des sociétés dont le capital social est égal ou supérieur à vingt millions de dinars”. Ainsi en a décidé la loi de finances complémentaire 2005. Cependant, importateurs de livres, libraires et syndicats des professionnels contestent cette mesure qu’ils jugent “injuste”. Le marché du livre ne permet pas de mobiliser une telle somme.

Comme pour les autres produits de consommation, les livres disponibles dans les librairies algériennes proviennent de l’importation. À cela rien d’étonnant. En 2004, il n’y a eu que 70 titres, édités dans les deux langues, arabe et français, et traitant de toutes les disciplines ! Chiffre arrêté à fin novembre 2004. L’essentiel de la production nationale concernent les manuels scolaires et parascolaires. Alors, et si cette mesure venait à être appliquée, ce sont les librairies qui risquent de voir leurs étals se vider car privées de leur principale source, l’importation.

Le libraire et importateur, Boussaâd Ouadi, s’interroge sur la part que représente la production nationale dans la consommation culturelle en Algérie. “L’apport de cette production est très faible. Aucun pays du tiers-monde n’est en mesure de satisfaire la consommation intellectuelle intérieure.”

Synthèse de Mourad
D’après Liberté