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La crise financière se propage à travers le monde

mercredi 8 octobre 2008, par Rédaction

La crise financière causée par les Etats-Unis s’est propagée dans le reste du monde et touche particulièrement l’Europe et l’Asie.

Le monde touchée par la crise financière.

Hier, c’était, de l’avis de tous les experts, économistes et analystes, un véritable lundi noir boursier. A l’ouverture, les principales places financières européennes plongeaient dans le néant. CAC 40 (Paris) était coté à moins de 4,50 %, l’allemand Dax n’avait pas fière allure avec moins de 4,20 %. Le Footsie (Londres) ouvrait à moins de 5,02 %. A Frankfort, le Dax ne pouvait pas grand-chose pour éviter la dégringolade des titres. La déclaration du ministre allemand des Finances estimant que son gouvernement avait « un plan B » pour sauver le système bancaire de l’Allemagne n’a pas convaincu. D’autant plus que le ministre n’en a pas dévoilé les grandes lignes. Ce qui affole davantage la Bourse. En Europe hors UE, les titres ne valaient guère mieux. Les deux Bourses de Moscou, le RTS et le MICEX, frôlaient la catastrophe avec des baisses de 7, 60 % et de 9,70 %. L’apport américain de 700 milliards de dollars (plan Paulson) pour sauver Wall-Street, le rachat de la banque belge Fortis par BNP-Paribas, les injections d’argent frais et public dans les caisses des institutions financières n’ont pas endigué la folle trajectoire des Bourses.

Le capitalisme, dans sa forme suprême, c’est-à-dire le diktat de la spéculation sur l’entreprise, écrase tout sur son passage. Les Etats semblent impuissants à s’opposer à la déferlante. Est-ce trop peu ? Est-ce trop tard ? Signe avant-coureur que les répliques sociales au tsunami boursier seront, sans doute, plus graves que le tsunami lui-même. La Belgique était hier un royaume mort. Une grève générale a paralysé tout le pays. Aucun secteur n’a été épargné. Pas même le port d’Anvers, jusqu’ici prospère, riche et insolant. En deux semaines, la Belgique, dont Bruxelles est la capitale européenne, a perdu sa banque principale, porte-étendard de la solidité du capitalisme du plat pays, a mis en jeu Dexia, ex-banque de dépôts pour petits épargnants (une banque postale, en fait) sauvée in extremis par le groupe dirigeant français, Dexia-mère, en quelque sorte, cédé aux Pays-Bas les autres avoirs de la Fortis et obligé les pouvoirs publics à racheter 49 % des titres bancaires restants. L’exemple belge a déjà eu ses effets contagieux. L’Allemagne, la France, l’Irlande, l’Italie, chacun de son côté, nationalise, prend des parts publiques, se déclare souverain. La Banque centrale européenne et les institutions de l’UE assistent impuissantes à ce spectacle déroutant, surréaliste.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant