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La désertification en Algérie, une menace réelle

dimanche 18 juin 2006, par Rédaction

Devant la désertification inquiétante constatée en Algérie, un plan national doit être pensé et mis en place pour freiner l’avancée du désert et protéger les grandes villes du nord algérien mais aussi les terres agricoles.

Sahara, Algérie.

Consciente de la situation vécue par les populations des régions privées d’eau et de pâturages, la communauté internationale a reconnu à la désertification le « statut » de problème global d’environnement. Suite à la décision prise en juin 1992, à Rio, par la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED) et conformément à l’échéance fixée, la Convention des Nations unies sur « la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique », a été adoptée le 17 juin 1994, à Paris, par 115 pays et ouverte à la signature en octobre de la même année dans la même ville.

L’Algérie et le groupe des 77 représentés, à l’époque, par le ministre de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, M. Cherif Rahmani, ont signé ce document. M. Cherif Rahmani, aujourd’hui ministre de l’Aménagement de territoire et de l’Environnement, a été nommé ambassadeur, pour l’année 2006, des Nations unies pour la désertification. La Convention est entrée en vigueur le 26 décembre 1996 après sa ratification par 55 pays, dont l’Algérie qui l’a ratifiée en janvier 1996. Elle est structurée en 40 articles et comprend 4 annexes. Elle souligne « la priorité africaine » et reprend pour l’essentiel les propositions relatives à la désertification contenues dans l’Agenda 21 adopté par la CNUED.

Le phénomène de la désertification est une spécificité écologique algérienne comme le prouvent ces chiffres impressionnants : sur les 238 millions d’hectares de la superficie du pays, 200 millions sont occupés par la zone saharienne et sur le reste, les 38 millions d’hectares du nord du pays, on trouve, au niveau des zones arides et semi-arides, 20 millions d’hectares de terres steppiques, espace intermédiaire où vit une population de 5 millions d’habitants, qui sont soumises à la désertification avec son chapelet de contraintes (mouvement des dunes, ensablement des centres économiques et des infrastructures, diminution des potentialités des ressources naturelles comme l’eau, la terre, les fourrages...).

La lourde tâche de faire face au phénomène de la désertification et de l’érosion des sols, incombe en premier lieu à la Direction générale des forêts (DGF), créée en 1995, sous tutelle du ministère de l’Agriculture. La DGF s’appuie sur un organe national de coordination, mis en place en 1998, chargé du suivi de l’ensemble des activités ayant trait à la lutte contre la désertification. La loi de finances complémentaire pour 2002 a institué un Fonds de lutte contre la désertification et pour le développement du pastoralisme et de la steppe. Fin 2003, l’Algérie a finalisé son plan d’action national (PAN) articulé autour de deux axes : la préservation des ressources naturelles et la participation active des populations concernées.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république