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La facture d’importations de médicaments en Algérie en hausse

dimanche 6 juillet 2008, par Rédaction

La facture d’importations de médicaments en Algérie a atteint plus de 616 millions de dollars durant les cinq premiers mois de 2008.

Médicaments importés en Algérie.

De janvier à mai, la facture d’importation des médicaments en Algérie a grimpé à 616,318 millions de dollars, contre 540,692 millions durant les cinq premiers mois de 2007, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques relevant des douanes. Cette hausse est provoquée en grande partie par la tension qui prévaut sur le marché des médicaments, selon le secrétaire général de l’UNOP, M. Nabil Mellah. « Il y a eu une explosion des ventes après la rupture de stock survenue durant les mois de février et d’avril derniers. Les grossistes et pharmaciens ont mis les bouchées doubles en prévision d’une éventuelle pénurie », a-t-il expliqué en prévenant toutefois qu’il y a un surstokage de certains produits alors que d’autres médicaments font cruellement défaut. La pénurie a été confirmée par l’enquête publiée récemment par le Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO), ayant concerné 50 % des médicaments essentiels. Le secrétaire général de l’UNOP indique que le ministère de la Santé, « en plus du retard qu’il a mis dans la signature des programmes d’importation pour 2008, a décidé de limiter les quotas pour réduire la facture des médicaments au détriment des malades ».

« Le ministère qui avait décidé d’imposer aux opérateurs un quota afin de minimiser les dépenses, n’a signé les programmes d’importation que vers le 20 février dernier, alors qu’il devait le faireà la fin de décembre 2007. Il a ensuite assujetti la remise des programmes d’importation restants à la signature d’un engagement à importer 45 % de génériques sur l’ensemble des médicaments importés en Algérie. Ce qui a provoqué un retard énorme dans l’approvisionnement du marché, suivi d’un accroissement de la demande », a-t-il résumé. Ce même opérateur avertit par ailleurs que « la permissivité dans laquelle évolue le secteur des médicaments pose un énorme problème de responsabilité pharmaceutique pour les produits importés lorsqu’il y a pénurie ou rupture de stock, car on rencontre souvent six à sept importateurs pour le même produit. D’ailleurs, les laboratoires étrangers n’ont même pas besoin d’entretenir des relations de partenariat ni d’avoir une représentation en Algérie dès lors qu’ils peuvent traiter avec différents importateurs », a-t-il argué, ajoutant que cette « largesse » n’existe pas en Europe ni même chez nos voisins tunisiens et marocains qui, eux, n’ont pas de statut d’importateurs, mais d’exploitants autorisés à importer uniquement les produits non fabriqués localement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant