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La femme rurale algérienne marginalisée

jeudi 16 octobre 2008, par Samir

Les femmes algériennes en milieu rural bénéficient rarement des différents dispositifs étatiques.

Tel est le constat établi par les nombreuses associations activant dans les zones rurales en Algérie et les représentantes de cette catégorie de la population. « Le problème des femmes rurales algériennes c’est qu’elles ne bénéficient pas des dispositifs de l’Etat pour de nombreuses raisons. Souvent, parce qu’elles ne sont pas au courant de leur existence. Et même quand elles sont au courant, elles ne peuvent pas y prétendre pour des problèmes de mobilité, d’éloignement, d’analphabétisme et les procédures compliquées », a souligné à ce propos Mme Baya Zitoune, présidente de l’Association femme et développement rural, en marge des activités organisées dans le cadre de la Journée mondiale de la femme rurale, organisée hier au siège de l’Institut national de vulgarisation agricole. La femme rurale est, selon elle, victime « d’une marginalisation de fait ». Pour remédier à cette situation, Mme Zitoune préconise d’accompagner ces femmes et de leur faire parvenir l’information concernant les dispositifs auxquels elles ouvrent droit.

Elle relève au passage que son association va lancer une campagne de sensibilisation dans quatre wilayas pour informer les femmes rurales algériennes sur les dispositifs de l’Etat. Mme Zitoune reconnaît néanmoins que les associations ont elles-mêmes besoin d’encadrement et leurs membres de formation afin que leurs actions soient plus efficaces sur le terrain. Mme Fatna Allout, présidente de l’Association de promotion de la femme rurale de la wilaya de Djelfa, fera savoir pour sa part que la situation socioéconomique de la femme rurale est loin d’être reluisante, car elle est privée de ses droits les plus élémentaires même si de petites améliorations sont constatées : « Elles n’ont pas droit à l’éducation ni à la santé. Elles sont souvent mariées très précocement. Le plus haut taux de mortalité maternelle est enregistré dans les régions rurales faute de prise en charge adéquate pour les parturientes. » La gent féminine dans les zones rurales reste soumise aux pressions familiales qui représentent le principal obstacle à son épanouissement. Selon Mme Fatiha Djahiche, conseillère au ministère, chargée du développement rural, près de 6300 projets touchant plus de 2,5 millions de ménages ont été enregistrés dans le cadre du programme de développement rural intégré, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan