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La participation de l’Algérie au sommet UPM de Paris

jeudi 19 juin 2008, par Souad

Le suspense plane toujours sur la participation de l’Algérie au sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée prévu à Paris le 13 juillet prochain.

L’Algérie et le sommet UMP de Paris.

Interrogé mardi sur le sujet lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, s’est contenté d’affirmer que « la décision n’a pas encore été prise » et promis que la « presse en sera informée quand elle sera prise ». La seule certitude que l’on a pour l’heure est que l’Algérie sera néanmoins présente à un niveau ou à un autre à ce sommet, et cela en vertu du principe rappelé par Boukerzaza que « l’Algérie ne peut pas tourner le dos à ce projet qui est lié à l’avenir de la Méditerranée ». En toute logique donc, notre pays écarte la politique de « la chaise vide » que Mouammar El-Kadhafi a recommandée aux pays arabes riverains de la Méditerranée. Mais si Bouteflika ne s’est pas rangé sur la position radicale du guide de la Jamahiriya, il n’en partage pas moins avec lui quelques-unes des préventions qu’il cultive contre le projet, mouture version Union européenne, qui sera au centre des débats du sommet de Paris. Il ne sera pas question, croyons-nous savoir, pour l’Algérie d’accepter le projet d’Union pour la Méditerranée tel qu’il est envisagé par l’Union européenne. L’accord donné par notre pays au principe de la construction d’une Union pour la Méditerranée a été en effet accompagné d’un questionnement sur certains points dont les Européens font l’assise du projet.

Abderrachid Boukerzaza a confirmé que notre pays est toujours en attente de clarifications sur ces points. Il semble que ce soit le Premier ministre français François Fillon, attendu pour effectuer une visite officielle à Alger les 21 et 22 juin, qui est chargé de les apporter. Pour l’Algérie, il est question d’obtenir l’assurance que l’Union pour la Méditerranée ne soit pas l’instrument d’une normalisation des relations entre Israël et les Etats arabes, partie à cette Union, sans que l’Etat hébreu ne cède en rien sur sa politique à l’égard des Palestiniens et continue à ignorer le plan de paix global que lui a proposé la Ligue arabe. Tout comme elle veut celle qui engagera l’Union à ne pas adopter une position qui sacrifierait la cause du peuple sahraoui en prenant fait et cause pour la thèse marocaine. En confirmant que l’Algérie se pose des questions, le porte-parole du gouvernement a éludé ces deux délicats problèmes éminemment politiques, pour n’en citer que ceux concernant le financement et la dimension humaine des projets économiques liés à l’UPM. Il s’agit de savoir maintenant si les clarifications que donnera François Fillon au Président Bouteflika seront celles de la France, pays hôte du sommet, seule, ou celles de toute l’Union européenne.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran