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La police algérienne otage des luttes de pouvoir

mardi 29 septembre 2009, par Rédaction

La police algérienne est devenue otage des luttes de pouvoir entre le ministre Yazid Zerhouni et le patron de la DGSN Ali Tounsi.

La police algérienne otage des luttes de pouvoir.

Un profond malaise règne au sein de la police algérienne depuis l’éclatement au grand jour, au début du mois, d’un vieux conflit qui oppose Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, à Ali Tounsi, le responsable de ce corps de sécurité comptant près de 140 000 hommes. La multiplication des coups bas entre les deux hommes et la violence de leurs discours ont eu pour effet d’entraîner la police dans ce qui s’apparente à une véritable guerre de clans (avec bien entendu en toile de fond une lutte pour le pouvoir) dans laquelle tous les coups paraissent permis. Y compris ceux consistants à mettre en confrontation des hommes d’un même service ou, parfois même, des services entre eux. L’exacerbation des rapports de force entre le DGSN et sa tutelle a, au fil des jours, précipité la Sûreté nationale dans un climat de suspicion. Conséquence : les éléments les plus compétents sont démoralisés et démobilisés. Nombre d’entre eux, blasés par la tournure prise par la situation, se disent carrément « otages » de cette lutte de clans et affirment être pressés de prendre leur retraite.

« C’est intenable, le climat est devenu délétère et des plus insupportables », soutiennent-ils. « Vu ce qui se passe, beaucoup pensent à partir. Il n’est plus possible de travailler dans ces conditions. Les gens ne se font plus confiance et il n’y a plus de sérénité. Personne n’a envie de faire les frais de règlements de comptes entre clans rivaux, de finir en taule ou avec deux balles dans la nuque », témoigne avec amertume un officier de la police algérienne qui a pourtant du métier et qui a mis plus d’une fois sa vie en péril pour traquer les terroristes dans l’Algérois durant les années les plus difficiles. « Avant au moins, l’ennemi était connu. Aujourd’hui, le jeu n’en vaut plus la chandelle. Avec ce qui se passe, nous ne savons plus à qui nous avons affaire et où nous mettons les pieds, y compris à l’intérieur de nos services », poursuit notre source, le regard marqué par la désillusion.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan