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La recrudescence des attentats en Algérie choque les Algériens

mercredi 20 août 2008, par Samir

La recrudescence des attentats terroristes en Algérie replonge le pays dans la crainte de lendemains incertains.

Attentats terroristes en Algérie.

L’opinion publique en Algérie nourrit en effet de sérieuses inquiétudes en rapport avec une situation sécuritaire qui s’enlise subitement dans une série d’attentats exécutés en un intermède de temps de plus en plus réduit. L’arrivée du Ramadhan en Algérie n’augure en ce sens rien de bon, sachant que les groupuscules du Gspc ont tendance à semer davantage de panique parmi les rangs de la population. La vigilance est donc de mise, et les services de sécurité sont désormais appelés à redoubler d’efforts en matière de lutte antiterroriste à même de se prémunir d’autres carnages similaires à celui perpétré hier dans la ville des Issers dans le nors de l’Algérie, sans doute le plus meurtrier depuis le début de cette année 2008. Celle-ci a déjà inscrit dans son registre plusieurs attentats terroristes qui se sont répercutés par l’assassinat de plusieurs personnes, militaires et civils confondus, et blessé des dizaines d’autres. Le premier attentat commis en 2008 a eu lieu dans la ville de Naciria. C’était au tout début du mois de janvier lorsque quatre policiers ont été tués et une vingtaine de personnes blessées dans un attentat à la voiture piégée commis « à proximité » d’un commissariat.

Vers la fin du même mois, une autre voiture piégée a explosé contre le mur d’un autre commissariat de police, celui de Thénia cette fois, causant la mort d’au moins quatre individus dont trois éléments de la Dgsn. Un peu plus loin, dans la wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie, l’on a enregistré la mort d’un militaire à la suite de l’explosion d’une bombe actionnée à distance au moment du passage d’un convoi de l’ANP du côté de Tadmaït, sise à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Eu égard au vide sécuritaire auquel est confrontée cette wilaya depuis les douloureux événements de 2001, Tizi Ouzou s’est reconvertie en un véritable terrain de prédilection des terroristes de tous bords. De nombreuses actions de racket ont eu lieu au courant de cette année 2008, les faux barrages dressés ici et là partout en Kabylie étaient également fréquents, de même que les incursions terroristes à l’instar de celle remontant à début mars dernier. Celle-ci a eu lieu plus précisément dans la nuit du 2 mars quand plusieurs dizaines d’hommes armés ont investi la ville de Tizi Rached pendant 3 heures. Incursion qui s’est traduite par l’assassinat d’un policier qui a tenté vainement de riposter en usant de son arme. Au courant du mois de mars, un attentat ciblant un convoi militaire a eu lieu dans la région de Jijel. Deux morts et une vingtaine de blessés ont été recensés.

Après une relative accalmie enregistrée en Algérie au courant des deux mois d’avril et mai, les groupuscules terroristes ont par la suite décidé de faire parler d’eux, et ce, en s’attaquant aux personnes civiles et militaires sans distinction. Ainsi, dès début juin, le 4 du mois plus précisément, deux explosions ont eu lieu dans la ville de Bordj El-Kiffan, faisant un mort et trois blessés. La première déflagration a eu lieu à l’intérieur du café Djnina, situé au lieudit Lido, non loin du siège de la garde républicaine. Le deuxième attentat a été commis par un kamikaze qui a réussi à s’infiltrer dans le poste de police du siège de la garde républicaine avant de se faire exploser à l’intérieur. Moins d’une semaine plus tard, un attentat à l’explosif perpétré au niveau de la gare de Beni Amrane a fait deux morts et un blessé, près de la ville de Lakhdaria, à l’est d’Alger. Le 23 juillet, un kamikaze à moto s’est fait exploser au passage d’un convoi miliaire dans la même région de Lakhdaria surnommé depuis « quadrilatère de la mort », faisant des blessés parmi la patrouille de l’Anp. Vingt-cinq autres blessés, dont quatre policiers, c’est là le bilan de l’attentat exécuté par un kamikaze à bord d’un véhicule piégé au centre de la ville de TiziOuzou, le 3 de ce mois. A peine une semaine plus tard, un attentat suicide visant la caserne des garde-côtes à Zemmouri (Boumerdès) a fait 8 morts et 19 blessés, selon les autorités locales. Le 14 août dernier, c’est le commandant du secteur opérationnel de la wilaya de Jijel (est de l’Algérie) ainsi que deux autres militaires qui ont été tués lors de l’explosion d’une bombe actionnée à distance. A ce lâche assassinat s’ajoute un autre attentat commis dans la wilaya de Skikda, qui a provoqué la mort d’une douzaine de personnes et fait une dizaines de blessés parmi les forces de sécurité.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie