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La réforme de la justice en Algérie piétine

samedi 30 décembre 2006, par Souad

Pour réussir la réforme de la justice en Algérie, les juristes algériens estiment qu’il est nécessaire que les juges bénéficient de conditions de travail décentes en termes de salaire et de logement.

La justice manque de moyens en Algérie.

En effet, les conditions dans lesquelles travaille la plupart des juges ne correspondent pas au « discours officiel » sur la réforme de la justice en Algérie. L’ex-président du Syndicat des magistrats, Mohamed Ras El Ain, et le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), Boudjemâa Ghechir, ont révélé qu’il arrive que des juges s’évanouissent en pleine audience, des audiences qui durent parfois jusqu’à minuit.

Les juges souffrent des effets négatifs de l’instruction n° 1308 du 27-10-2003, promulguée par le ministre de la Justice, déterminant le nombre d’audiences, à savoir trois pour les affaires criminelles, et cinq pour les civiles, indique Ras El Ain. Concernant les problèmes entravant le travail des magistrats en Algérie, l’orateur a expliqué à El Khabar, hier, que l’instruction en question est considérée comme une ingérence aussi bien dans les prérogatives du juge que celles du législateur.

Le juriste a souligné que la détermination du nombre des audiences a mené à la liquidation des dossiers, ajoutant que les obstacles auxquels les juges sont confrontés en Algérie se résument au fait que le juge doit trancher dans un grand nombre d’affaires, alors que le nombre d’audience a été limité. Pour avoir passer outre l’instruction du ministère de la Justice, plusieurs juges ont été notamment traduits devant le conseil de discipline.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après El Khabar