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La réforme du système financier jugée nécessaire

lundi 1er février 2010, par Rédaction

Le Forum économique mondial de Davos en Suisse s’est achevé par un nouvel appel à une régulation coordonnée du système financier international.

La réforme du système financier jugée nécessaire.

Cette invitation à une cohésion internationale en matière de régulation du système financier est d’autant plus nécessaire que la reprise de la croissance, dont le taux pour 2010 pourtant revu à la hausse (3,9 %) par le Fonds monétaire international (FMI), reste encore fragile, est inégalement répartie en raison, notamment, des déséquilibres monétaires et commerciaux existant entre les Etats. Evoquant la conjoncture, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, s’est montré très prudent, affirmant que la reprise est en cours, mais qu’elle s’annonce « inégale » et est soumise à des « incertitudes élevées ». « Nous devons avoir des règles mondiales pour traiter les problèmes mondiaux. Cela est absolument essentiel. Sinon, nous courrons à la catastrophe », a-t-il souligné. Abondant dans le même sens, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a estimé également que « beaucoup de propositions très spectaculaires ont été faites ». « Mais je crains que nous oubliions une leçon essentielle de la crise qui est la coordination. J’ai peur que nous n’allions pas vraiment dans cette direction », a-t-il précisé.

Pour le directeur général du FMI, également, « la croissance demeure fragile » car elle reste dépendante des plans de soutien publics. Or, ceux-ci vont devoir à un moment ou à un autre être retirés. Davos a servi à cet égard de tribune à de nombreux politiques et économistes pour évoquer les difficultés financières de la Grèce et de nombreux autres pays, dont « les finances dérapent sous l’effet des plans de relance mis en place pour lutter contre la récession ». L’idée de relance de la régulation financière, évoquée pour la première fois lors du sommet du G20 sur la crise à Londres en avril 2009 et durant le sommet de Pittsburgh en septembre, a été précipitée par l’annonce, le 21 janvier par le président américain Barack Obama, de son projet de limiter la taille et certaines activités des banques. Le président français Nicolas Sarkozy, qui s’est déclaré en droite ligne avec le projet du président Obama, a dénoncé à cet égard, lors du Forum de Davos, les « dérives du capitalisme financier », causes, selon lui, de la crise économique et financière. Face à l’initiative isolée du président Obama, M. Sarkozy a estimé cependant que « se laisser aller à l’unilatéralisme, au chacun pour soi, serait une faute économique, politique et morale ». Le ministre allemand de l’Economie, Rainer Brüderle, a estimé, de son côté, qu’ »en raison de la compétition entre places financières, il ne faudrait pas mettre en place (les réformes) de façon isolée au niveau national ou européen ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant