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La surveillance de la frontière Algérie-Maroc renforcée

samedi 28 juin 2008, par Rédaction

Le renforcement de la surveillance de la frontière entre l’Algérie et le Maroc vise à lutter contre le trafic de drogues et d’armes.

La frontière Algerie-Maroc et le trafic de drogue.

La surveillance de la frontière de l’Algérie avec le Maroc, devenue un point de passage de toutes sortes de fléaux (trafic de drogue, contrebande, immigration clandestine...), préoccupe les Douanes algériennes. Le renforcement du dispositif de surveillance et de contrôle au niveau des frontières demeure ainsi une priorité pour nos douaniers pour protéger l’économie nationale des pratiques des contrebandiers. Sur une cinquantaine de nouveaux postes frontaliers en voie de réalisation, 21 sont prévus à la frontière algéro-marocaine et ce, pour assurer une meilleure couverture de cette zone frontalière connue pour ses nombreux reliefs difficiles, a annoncé jeudi le directeur de la lutte contre la fraude aux Douanes. Outre ces 21 postes frontaliers, des moyens matériels et humains imposants seront affectés à partir de cette année vers la zone frontalière ouest et particulièrement des hélicoptères pour la surveillance de la frontière du côté de Bechar. Une vingtaine de brigades canines seront également mutées vers cette zone frontalière pour la surveillance et la détection des stupéfiants dont la majeure partie vient du Maroc considéré, à juste titre, comme un pays leader dans la production de cannabis.

Rien que pour les six premiers mois de cette année, 5,7 tonnes de cannabis, qui provenaient en majorité du Maroc, avaient été saisies par les Douanes. Selon la même source, les quantités de drogue saisies sont en hausse soutenue ces dernières années car le trafic de stupéfiants est devenu un commerce porteur. Ce trafic de drogue, quoique important, n’est pas le seul souci des services de sécurité, puisque d’autres fléaux, dont la contrebande, menacent sérieusement l’économie algérienne. Cette dernière, qui se limitait jadis au commerce de vêtements (jeans, chaussures...) a pris de l’ampleur dans cette zone frontalière, touchant tous les produits, à commencer par les carburants. Selon les dernières estimations, chaque année près de 2 millions de tonnes de blé sont acheminés par les contrebandiers vers le Maroc. Pourtant l’Algérie importe la moitié de ses besoins en céréales, semoule et farines. Rien que pour l’année dernière, la facture des importations des céréales a atteint 1,89 milliard de dollars avec une hausse conséquente de plus de 35%. Elle risque de s’alourdir davantage en prenant en compte les dernières flambées des prix des céréales dans les marchés mondiaux.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier