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La taxe automobile est un frein à l’investissement en Algérie

mercredi 19 novembre 2008, par Samir

Le maintien de la taxe automobile en Algérie pourrait éloigner d’éventuels investisseurs dans le secteur automobile selon les concessionnaires.

La taxe automobile et l’investissement en Algérie.

Les concessionnaires automobiles en Algérie continuent toujours de dénoncer la taxe sur les véhicules neufs, contenue dans la loi de finances complémentaire 2008 et mise en application depuis le 28 juillet dernier. Cette taxe varie entre 50 000 et 150 000 DA. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a estimé, lors d’une rencontre avec la presse à Alger, que les concessionnaires devraient baisser les prix des véhicules comme ils le font dans les autres pays. Il a ajouté que ces commerçants vendent plus de 200 000 véhicules par an en Algérie. La valeur des véhicules importés par l’Algérie est de 2,8 milliards de dollars, ce qui représente, selon le ministre, 10 % de l’importation nationale. « Il y a une situation de crise dans le secteur de l’automobile sur les marchés internationaux et la loi de finances complémentaire 2008 a prévu deux charges pour les concessionnaires et non pas pour les ménages. La première concerne une taxe sur le chiffre d’affaires et la seconde représente un droit de circulation sur les nouveaux véhicules qui existait déjà par le passé », dit-il.

L’introduction d’une telle taxe, a-t-il souligné, ne va pas faire flamber les prix des véhicules en Algérie, bien au contraire, avec la crise mondiale, les prix vont baisser. Il a également rassuré que la récession économique mondiale va pousser les concessionnaires à réduire les prix pour encourager les ventes. L’Association des concessionnaires automobiles d’Algérie (AC2A) a estimé que les mesures prises par le gouvernement remettront en cause tous les plans d’investissement et de développement établis par les concessionnaires à la suite du décret de 2007 relatif à l’activité de commercialisation de véhicules. AC2A a déclaré que les taxes introduites par l’Etat engendreraient des baisses de commandes sur les véhicules neufs, des désistements et des suppressions d’emplois chez les concessionnaires automobiles. L’importation des véhicules neufs, rappelle-t-il, représente 10 % de l’ensemble des importations, soit 2,8 milliards de dollars. Selon lui, le but recherché est d’inciter les opérateurs automobiles à engager de véritables investissements en installant des unités de montage en Algérie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant