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Le FMI appelle l’Algérie à rationaliser ses dépenses

dimanche 16 novembre 2008, par Rédaction

Le Fonds monétaire international (FMI) appelle l’Algérie à une rationalisation accrue des dépenses publiques.

Le FMI conseille l’Algérie.

Comme à son habitude, le FMI commence par donner un satisfecit à l’Algérie, en lui reconnaissant qu’elle enregistre « depuis plusieurs années de bonnes performances économiques (qui) se sont poursuivies en 2008 ». Il s’agit de « l’accélération de la croissance hors hydrocarbures, la réduction du chômage, la quasi-élimination de l’endettement extérieur et d’importants surplus extérieurs et budgétaires ». Ce qui le laisse prévoir pour le pays un taux de croissance globale de près de 6 % « en continuant d’être tirée par l’important programme d’investissements publics (PIP) ». Il estime en outre, que « l’inflation reste maîtrisée à 4 %, parmi les plus faibles des pays de la région, reflétant une politique monétaire prudente et un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base ». Il fait remarquer que « les taux de change effectifs nominal et réel sont restés globalement stables depuis un an ». Autres points positifs pour l’Algérie : « la position extérieure reste forte avec des réserves internationales atteignant environ 135 milliards de dollars en octobre 2008 ». Celle budgétaire l’est tout autant « malgré la forte expansion des dépenses de fonctionnement et d’équipement ». Grâce, dit le FMI, « à des recettes hydrocarbures encore élevées, le surplus budgétaire global devrait atteindre près de 9 % du PIB ». Il fait part, à cet effet, en plus « d’une accumulation supplémentaire de ressources dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) ».

Le FMI se voudrait encore plus rassurant quand ses représentants notent que « nous reprenons toutes les statistiques des autorités algériennes parce que nous n’avons aucune raison de penser que ces statistiques ne sont pas fiables ». Et tout autant que le gouvernement algérien, le FMI affirme que « du fait de sa faible exposition aux flux financiers internationaux, le secteur financier en Algérie ne devrait pas subir d’effets de contagion directe ». Ce qui ne veut pas dire que « les autorités peuvent dormir sur leurs lauriers ». Parce que, prévient-il, « une diminution importante des recettes pétrolières pourrait affecter à terme la croissance par le biais d’un ralentissement du programme d’investissements publics (PIP) ». Le contexte économique étant très incertain, il requiert, selon le FMI, « une flexibilité accrue des politiques macroéconomiques, afin de limiter l’impact de la baisse des cours pétroliers sur l’économie, préserver la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance ». En clair, « le gouvernement devra se préparer à prendre certaines mesures conservatoires au cas où la conjoncture mondiale devait rester durablement défavorable », a soutenu Joël Toujas-Bernaté lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier, à l’hôtel El-Djazaïr d’Alger. Il a répondu à de nombreuses questions en sa qualité de coordonnateur de la mission du FMI, qui a séjourné en Algérie du 4 au 15 novembre courant.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran