Accueil > ALGERIE > Le Venezuela veut un partenariat avec l’Algérie

Le Venezuela veut un partenariat avec l’Algérie

mardi 7 novembre 2006, par Ahlem

Le Venezuela ambitionne de créer un partenariat stratégique avec l’Algérie, selon l’ambassadeur vénézuélien à Alger, michel mujica, qui a accordé un entretien à Liberté.

Le Venezuela veut un partenariat avec l’Algérie

Liberté : En mai 2006, l’Algérie a signé deux accords de coopération avec le Venezuela ; l’un concerne le transport maritime et l’assistance aux navires, l’autre porte sur l’échange d’expériences dans le domaine de la formation de jeunes diplomates. Cinq mois après, est-ce que des actions concrètes ont été entreprises dans ces domaines ?

Michel Mujica : En matière de traités, tout a été fait. Maintenant, il faut instrumentaliser cet accord. C’est dans ce sens qu’une délégation vénézuélienne spécialisée dans le domaine de la pêche est arrivée en Algérie, il y a un mois de cela. Nous sommes en train de prospecter pour élargir notre coopération dans d’autres domaines comme celui des transports maritime et aérien. D’ailleurs, le projet d’ouverture d’une ligne aérienne Alger-Caracas est à l’étude. Nous travaillons également avec le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur pour signer un accord d’échanges scientifiques entre nos deux pays. Nous sommes très intéressés par la création d’une sorte de coopération entre les chercheurs algériens et vénézuéliens dans plusieurs domaines, notamment l’archéologie, l’anthropologie, l’histoire et la sociologie.

Quel est le niveau de concertation entre le Venezuela et l’Algérie en vue de maintenir les prix du pétrole à un certain niveau afin de sauvegarder les intérêts des pays producteurs ?

Il faut savoir que l’idée de la création de l’organisation mondiale de l’OPEP vient d’un grand chercheur vénézuélien qui se nomme Juan Pablo Pérez Alfonso. En créant cette organisation, il voulait préserver et garantir les intérêts des pays exportateurs de pétrole. Cette année, lors de la réunion de l’OPEP, le Venezuela est revenu sur ce principe, en proposant un prix plancher de 50 à 60 dollars le baril. L’idée du prix plancher consiste à ne pas descendre en dessous de ces prix, car notre pétrole doit être gardé et garanti sur des générations, la majorité des pays membres de l’OPEP vivant des revenus de l’exportation de cette énergie.

Le gouvernement vénézuélien a décidé de “renationaliser” le secteur des hydrocarbures. Quelles sont les motivations d’une telle démarche ?

Le gouvernement vénézuélien ne respectait pas les normes de la production pétrolière comme cela a été défini par la Constitution. La politique d’exploitation se basait sur l’augmentation de la production au détriment des réserves de notre pays. Il est à signaler qu’en 1976, le gouvernement vénézuélien avait nationalisé l’industrie pétrolière, mais le cadre du travail est resté le même. Le gouvernement ne pouvait pas contrôler les compagnies d’exploitation, notamment les sociétés étrangères. Le président Chavez, après avoir été élu, a changé de stratégie d’exploitation pétrolière qui consiste à exercer un contrôle permanent de l’État sur l’exploitation des compagnies pétrolières de notre pays. Suite à cela, une crise pétrolière s’est déclenchée au Venezuela. C’était en décembre 2002 jusqu’à la fin du mois de janvier 2003. D’ailleurs, nous remercions le gouvernement algérien qui nous a aidés à redémarrer l’industrie pétrolière qui venait de naître avec la renationalisation.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté