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Le bilan des réformes économiques en Algérie jugé mitigé

dimanche 3 août 2008, par Samir

Des milliards de dollars ont été investis en Algérie dans divers projets mais les fruits de ces investissements se font attendre pour beaucoup d’Algériens.

Les réformes économiques en Algérie.

Le plan quinquennal de développement mis en place en Algérie est certes périodiquement mis en avant par les médias publics pour crédibiliser la démarche et les objectifs de l’Etat dans la prise en charge des problèmes économiques de l’Algérie. Cependant, la portée stratégique des programmes lancés en Algérie dans ce sillage reste insuffisamment ressentie ou vaguement appréhendée dans un champ social beaucoup plus à l’écoute de ce qui pourrait améliorer les conditions de vie quotidiennes via une augmentation des salaires, donc du pouvoir d’achat. De manière générale, l’intérêt analytique pour la conduite des réformes porte nettement moins sur l’envergure financière du plan de développement (200 milliards de dollars) et ses retombées potentielles que sur les modalités de traitement des réserves de change. L’idée selon laquelle la gestion économique des ressources en devises de l’Algérie est loin d’être optimale semble d’ailleurs prévaloir sur toutes les explications pourtant avérées relatives à l’affectation d’une partie appréciable de ces moyens financiers à la couverture du plan.

On estime en effet que l’Etat devrait faire beaucoup plus et beaucoup mieux en termes de croissance et de performance avec des réserves en devises qui pourraient atteindre 140 milliards de dollars à la fin de 2008. Cela dit, l’impulsion d’une dynamique sociale en Algérie qui aurait pu prendre appui sur une présentation pédagogique de la dépense publique a été fortement contrariée par un énoncé quasi routinier d’indicateurs statistiques dont l’impact auprès des populations reste faible. Par ailleurs, on ne souligne que très rarement le fait que la mise en œuvre des réformes ne pouvait aller sans soulever des problématiques nouvelles et complexes ni sans se heurter à des entraves de toutes sortes. On se montre aussi plutôt réticent à mettre en exergue la responsabilité éventuelle de la société dans cette situation ; les sociologues qui réfléchissent à cette corrélation expliquent les comportements sociaux en les imputant le plus souvent à l’Etat, à ce que fait ou ne fait pas l’Etat. Ainsi, les résistances au changement, l’inertie, le mimétisme social, la défiance systématique vis-à-vis de l’Etat, les retards dans nombre de chantiers de la réforme, tout cela aurait un rapport avec la gouvernance.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant