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Le boom de l’immobilier au Maroc

lundi 23 octobre 2006, par Ahlem

Le secteur de l’immobilier au Maric a connu une croissance spectaculaire depuis environ quatre ans, avec une augmentation des prix dans la majorité des grandes villes marocaines, d’où l’intérêt affiché par les banques pour ce secteur.

Le boom de l’immobilier au Maroc

A Casablanca, baromètre de l’activité immobilière du Royaume du Maroc, le prix du mètre carré monte graduellement et rien qu’en matière d’investissement, une centaine de dossiers sont en cours d’instruction dans le centre-ville. Dans la capitale économique et ses alentours, l’immobilier a accaparé 2,25 milliards de dirhams sur quelque trois milliards d’investissement en projets à la fin du premier semestre de 2005. Selon le département chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme, environ trois quarts des investissements concernent le secteur de l’immobilier.

Ville impériale devenue ces dernières années la destination préférée de la jet-set étrangère en visite au Maroc, Marrakech connaît, pour sa part, une explosion économique due en grande partie à l’immobilier, ce qui ressemble beaucoup à l’Espagnole Marbella au début des années 1990. Aux yeux des professionnels, cette bulle peut être passagère et disparaître du jour au lendemain comme ce fut le cas pour Marbella ou la Costa Del Sol quand les prix chutèrent, provoquant faillite et panique. Les surliquidités des banques, les facilités accordées aux promoteurs et aux particuliers, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et le programme national pour la construction de 100.000 logements sociaux sont autant de facteurs qui concourent à ce boom immobilier.

Par ailleurs, le lancement, dans le cadre de la nouvelle stratégie, de programmes d’envergure au Maroc, l’accélération des travaux d’infrastructures et d’aménagement des zones touristiques et la mise en oeuvre du programme de l’habitat social et du programme « Villes sans bidonvilles » ont permis au secteur du bâtiment et travaux publics d’enregistrer une croissance de 5,9% de sa valeur ajoutée contre 3,5% en 2004. L’année 2005 a connu la production de plus de 113.000 unités d’habitat social sous forme de lots équipés et de logements finis, en plus de l’achèvement d’actions de restructuration au profit de 31.500 ménages. La généralisation du crédit logement à toutes les banques a permis, entre autres, la baisse des taux d’intérêt et l’allongement de la durée des crédits. Parallèlement, la baisse du coût de revient des logements économiques est due à la conjugaison des exonérations fiscales accordées par l’Etat et à l’effort de productivité des opérateurs.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberation