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Le commerce entre l’Algérie et les pays arabes en hausse

lundi 26 janvier 2009, par Rédaction

Les échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes ont atteint près de 3,3 milliards de dollars en 2008.

L’Algérie commerce avec les pays arabes.

Le montant des échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes a atteint 3,28 milliards de dollars durant l’année écoulée, contre 2,14 milliards en 2007, selon les données recueillis auprès du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des douanes. Les exportations nationales vers les pays arabes ont atteint 2,18 milliards de dollars, alors que les importations en provenance de la région ont totalisé 1,1 milliard de dollars. Cette hausse des échanges de plus d’un milliard de dollars est appelée à augmenter, notamment avec l’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange au début de janvier. Une adhésion tant appréhendée par les industriels algériens. A ce propos, le P-DG de la Nouvelle conserverie algérienne (NCA), M. Slim Othmani, a prévenu que le secteur de l’agroalimentaire sera le plus pénalisé par l’ouverture du marché algérien à la zone arabe. « Les industriels de l’agroalimentaire ne pourront pas résister à la concurrence rude des produits en provenance de la région, pour la bonne raison que les producteurs nationaux sont toujours tenus de payer les droits de douane sur les intrants de production, alors que les entreprises arabes ne payent pas les droits de douane sur leurs produits finis exportés vers l’Algérie », a-t-il argué.

Résultat : le marché national sera inondé de produits arabes, qui seront peut-être 30 % moins chers que les produits locaux, ce qui anéantira les entreprises nationales. Pour parer à ce danger, M. Othmani propose de mettre en place des normes algériennes que les pays exportateurs seront tenus de respecter pour palier la suppression des barrières douanières. « Cette mesure est de rigueur même dans certains pays arabes afin de limiter l’entrée de certains produits dans leur pays ». Un avis partagé par Nasri Ali Bey, consultant en exportation, qui a cité entre autres mesures « une liste négative élaborée par chaque pays et sur laquelle sont portés les noms des produits interdits d’entrée sur leur marché, en dépit de l’existence d’un accord de libre-échange ». Cet expert regrette que « l’Algérie n’ait aucune liste à faire valoir car il n’y a aucune filière à protéger ». Les pertes fiscales pour l’Algérie, induites par la suppression totale des droits de douane sur les produits arabes, sont évaluées à 100 millions de dollars. Une somme relativement importante qui s’ajoutera aux 500 millions de dollars de pertes induites par l’accord d’association avec l’Union européenne, une région dont les pays restent les principaux partenaires commerciaux de l’Algérie, avec des proportions de 53,23 % des importations et de 51 % des exportations.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant