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Le critère de compétence en Algérie à l’épreuve des réalités

dimanche 21 septembre 2008, par Rédaction

L’appel aux compétences étrangères pour la mise à niveau des entreprises en Algérie pénalise certaines entreprises algériennes.

Les compétences en Algérie.

On persiste du reste à penser que la généralisation du recours à l’assistance étrangère est incontournable du fait qu’elle est porteuse de modernité, de savoir-faire et d’efficacité aux entreprises en Algérie. Pourtant, bien des secteurs continuent de connaître des dysfonctionnements relativement graves, en dépit des opérations de mise à niveau dont ils ont bénéficié avec le concours d’organismes étrangers spécialisés. L’accompagnement des opérations d’investissements directs étrangers et/ ou de certains processus de privatisation confié à des cabinets de conseil étrangers est loin d’avoir tenu ses promesses. Certes, depuis le fameux discours du président de la République devant les P/APC d’Algérie, un recadrage a été opéré dans la consolidation et l’adaptation du principe de précaution et des instruments de défense des intérêts de l’Algérie dans ses transactions extérieures. Nombre d’observateurs estiment cependant que les dispositifs concernés devraient être périodiquement actualisés afin que leur réactivité aux conjonctures soit toujours opportune.

Plus globalement et dans la mesure où il est désormais établi que l’assistance étrangère n’est pas un remède miracle et ne prémunit pas de façon absolue contre l’échec, comme on a pu le relever à propos des opérations d’Orascom mais aussi de la prise en charge du projet de privatisation du Crédit populaire d’Algérie, il devient indispensable que l’Etat revoie sa conception de l’encadrement du volet international de notre économie. La clarification des choses en la matière est d’autant plus nécessaire que des institutions nationales continuent de faire appel aux experts étrangers qui plus est pour des missions sans complexité particulière. Ainsi en est-il de certains organismes prestataires de services en Algérie qui sollicitent une assistance étrangère pour mettre en œuvre les recommandations préconisées lors d’une précédente opération de mise à niveau elle-même externalisée. On se demande dans ces conditions à quoi servent les structures chargées, au sein de ces institutions, de l’organisation, de la planification et du développement, et à quelles considérations obéit une démarche qui marginalise leurs cadres. On observe par ailleurs des pratiques déloyales de la part de certains opérateurs publics qui lancent des appels à consultation à caractère national et international tout en posant des conditions d’éligibilité tellement draconiennes que la candidature d’un cabinet algérien se trouve exclue d’avance, alors-même que l’objet de l’intervention sollicitée est objectivement à la portée des cadres nationaux.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant