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Le développement de l’industrie en Algérie en question

dimanche 12 juillet 2009, par Samir

Le développement de l’industrie en Algérie est essentiel dans le cadre de la stratégie de diversification de l’économie algérienne selon OBG.

Hamid Temmar s’exprime sur le développement de l’industrie en Algérie.

Compte tenu des ressources naturelles abondantes et du fort taux de chômage chez les jeunes, la croissance industrielle en Algérie fait figure, à la fois, de possibilité économique et de nécessit sociale, estime le bureau d’expertise londonien Oxford Business Group (OBG) dans son dernier rapport consacré à l’Algérie. Le gouvernement, poursuit OBG, semble prêt à renouveler les efforts afin d’accroître la participation du secteur privé au niveau national, alors que la communauté internationale se concentre de plus en plus sur le transfert des connaissances. OBG note, ainsi, que le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, estime que le secteur de l’industrie « se porte beaucoup mieux que ce qu’on pouvait entendre », sans toutefois « avoir encore atteint un niveau pour être compétitif ». Selon M. Temmar, le rôle de l’Etat consiste « précisément à aider [l’industrie] à atteindre ce niveau ». Alors que l’industrie contribue actuellement à environ 25 % du PIB, jusqu’à 75 % du secteur continue d’être entre les mains du service public, a-t-il ajouté. De plus, il a indiqué que 75 % des biens de consommation étaient importés et que, par conséquent, « il y avait un marché pour les entreprises nationales pouvant produire ou remplacer les produits importés, à condition qu’elles subissent des améliorations afin d’être compétitives ».

M. Temmar a reconnu que des domaines comme la mécanique avancée, la fabrication d’équipements et la production d’acier étaient presque exclusivement du ressort d’entreprises publiques et qu’en conséquence, l’Etat cherchait « à revitaliser et à mettre à jour » ces industries, une référence aux investissements réalisés actuellement par le gouvernement dans le cadre d’un programme de travaux d’infrastructure d’un montant de 107 milliards d’euros. « L’orientation vers le remplacement des importations prise par le gouvernement pourrait bien se révéler une décision clé. A l’heure actuelle, les biens manufacturés ou semi-transformés représentent moins de 1,5 % des exportations algériennes. En revanche, les hydrocarbures représentent 97,5 % des exportations et contribuent à 30 % du PIB. Compte tenu de l’expérience limitée des initiatives privées dans le secteur et du rôle de chef de file de l’Etat dans la provision des finances, le gouvernement vient en aide dans un premier temps, et ce à juste titre, au secteur privé pour les questions de remplacement des importations », selon le rapport.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant