Accueil > ECONOMIE > Le financement de l’agriculture en Algérie fait débat

Le financement de l’agriculture en Algérie fait débat

lundi 13 octobre 2008, par Rédaction

Le financement du secteur de l’agriculture en Algérie par les banques algériennes peut être amélioré selon le ministre Rachid Benaïssa.

Pour un meilleur financement de l’agriculture en Algérie.

Les créances de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) détenues sur les agriculteurs en Algérie ont atteint 17 milliards de dinars, a annoncé hier le président du conseil d’administration de cette banque, M. Delmi Abdelatif, lors d’une réunion d’information sur le renouveau de l’économie agricole et rurale, présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. La situation délicate que traverse la CNMA en raison de ses créances et le nombre limité des cotisants ont laissé supposer une liquidation imminente de cette mutualité, notamment après la désignation d’un administrateur par la Banque d’Algérie. Une éventualité écartée par le ministre qui a affirmé que la commission bancaire a nommé un administrateur pour faire le diagnostic de la banque, et non un liquidateur. Le ministre a admis qu’il existe une crise de confiance entre les banques et les agriculteurs, reconnaissant que son ministère ne peut rien entreprendre pour obliger les banques à financer son secteur. « La redynamisation du rôle des banques algériennes à travers l’augmentation du nombre des agriculteurs bénéficiaires des différents services bancaires est tributaire du facteur confiance entre l’agriculteur et l’établissement bancaire », a-t-il insisté en affirmant néanmoins que 12 000 agriculteurs ont bénéficié de crédits bancaires.

Le ministre s’est dit déterminé à faire bénéficier de manière progressive le plus grand nombre d’agriculteurs d’un accompagnement financier anticipé et de mécanismes techniques appropriés. Outre le crédit bancaire et l’aide financière de l’Etat au secteur, le ministre s’est dit favorable à la création de mutualités agricoles locales et régionales, « car celles-ci permettent aux agriculteurs de financer leurs projets avec leur propre argent ». Afin d’encourager la professionnalisation de l’agriculture en Algérie, M. Benaïssa a affirmé que son ministère œuvre pour l’insertion professionnelle des diplômés du secteur, annonçant que son département a accepté d’étendre au secteur agricole le dispositif lancé ces derniers mois par le ministère du Travail relatif à l’insertion professionnelle des universitaires et des techniciens. Cela permettra aux exploitants agricoles et aux éleveurs de bénéficier d’une main-d’œuvre qualifiée, notamment en matière de techniciens, d’ingénieurs et de vétérinaires.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant