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Le gouvernement veut résoudre la crise du logement en Algérie

mardi 5 août 2008, par Samir

Le gouvernement se dit engagé à lutter contre la crise du logement en Algérie avec l’introduction de mesures favorables au développement du LSP.

Des logements en Algérie.

Le gouvernement a décidé de nouvelles mesures (financières) pour accélérer l’accès au logement aux Algériens. Après toutes les formules et les centaines de milliers de logements construits en Algérie sans que la crise soit pour autant résorbée, ni celle urbaine maîtrisée, l’exécutif vient de décider de relever le seuil de sa participation dans l’accès aux citoyens au LSP (logement social participatif), ainsi qu’au logement rural. Ainsi, le soutien de l’Etat passe de 500.000 à 700.000 dinars pour les citoyens désirant acquérir un logement sous la formule LSP ou un logement rural en Algérie. C’est une mesure, en soi, de nature à encourager les demandeurs potentiels à aller vers le LSP, plutôt que d’attendre un hypothétique logement social qui, lui, est non seulement difficile à obtenir mais obéit à des conditions draconiennes.

La crise du logement en Algérie a évolué depuis les années 80, pour devenir non seulement structurelle mais surtout politique. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis le début de la décennie 80 se sont cassé les dents sur cette variable sociale et économique, et qui a explosé vers la fin des années 80. Donc, il s’agit pour l’actuel gouvernement de jouer autant un jeu social dangereux en promettant des améliorations dans les secteurs sensibles (habitat, salaires, services...) et faire de l’équilibrisme dans d’autres secteurs dont la pression sociale est moindre, notamment le transport. Car, comment interpréter la mesure du gouvernement Ouyahia de relever le seuil du soutien financier de l’Etat aux demandeurs de logements LSP, et en même temps ratiboiser les centaines d’Algériens désireux d’acquérir un véhicule neuf ? La logique est-elle présente dans ces deux cas d’espèce ? Oui et non. Oui, si l’on considère que la manière de faire de l’actuel chef de gouvernement a toujours été « impopulaire ». Et d’autre part non, car la logique aurait voulu que l’exécutif fasse l’économie d’exacerber le front social en Algérie à un moment où le prix du baril dépasse les 120 dollars, avec une très confortable réserve de change et un excédent commercial record durant le 1er semestre 2008.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran