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Le pouvoir d’achat en Algérie à la veille du ramadhan

vendredi 29 août 2008, par Samir

La hausse des prix annoncée pour le mois de ramadhan en Algérie pourrait peser sur le pouvoir d’achat des Algériens à la veille de la rentrée sociale.

Le ramadhan et le pouvoir d’achat en Algérie.

Si les augmentations salariales pour les fonctionnaires en Algérie ont été digérées, les citoyens attendent dans l’expectative le niveau des prix affichés au cours de la période et l’état d’approvisionnement du marché en quantités et en qualité. Le spectre de la pénurie de lait en sachets plane, si on en croit les informations véhiculées par la presse. Ce qui augure des difficultés d’accès aux produits de large consommation, toujours prisés durant le mois de ramadhan en Algérie. Ce qui est certain, c’est que le marché sera désorganisé. Car, pour assurer sa maîtrise, les mesures ne sont pas encore mises en oeuvre. Les espaces commerciaux manquent encore. L’informel continuera à régner avec ses risques sur la consommation. Les moyens de contrôle restent insuffisants. Du coup, la chaîne du commerce intérieur restera insuffisamment maîtrisée. La décision d’organiser le commerce des gâteaux orientaux sera-t-elle appliquée ? Il y a eu des mesures de ce genre au cours des dernières années, mais guère traduites sur le terrain. Amusons-nous ce Ramadhan à vérifier le caractère opérationnel de la décision. Ces dysfonctionnements du marché en résumé sont à l’origine en partie de la hausse des prix et de la généralisation des pratiques spéculatives, responsables de pertes de pouvoir d’achat pour la majorité de la population.

Bon point, la décision du ministère de l’Agriculture de favoriser le stockage de la pomme de terre. On fait état d’une quantité de 100 000 tonnes déjà emmagasinées. Ce qui permettrait d’éviter une flambée des prix de ce produit au cours du mois de Ramadhan en Algérie. Pour la viande congelée, tout dépendra de l’importation. Le marché sera-t-il suffisamment approvisionné ? Les prix de l’ovin local seront-ils supportables ? En l’absence d’une offre maîtrisable, on va vers l’inconnu. Les années passent. Et on se retrouve avec presque le même niveau de désorganisation du marché. Il n’y a pas encore de prise de conscience de la nécessité d’organiser en urgence le marché. Il n’y a pas encore de coordination suffisante entre les institutions concernées. Et surtout de volonté politique, traduite sur le terrain d’organiser rapidement le commerce intérieur. La société civile étant désorganisée, il n’y a pas suffisamment de pressions pour contraindre les pouvoirs publics à mettre fin à l’anarchie sur le marché. Il faut voir dans une telle situation la prolifération de produits contrefaits, de produits non conformes sur les étals des marchés parallèles et non parallèles. En tout état de cause, à quelques jours du début du Ramadhan en Algérie, on assiste à une flambée des prix qui touche des produits des plus prisés durant la période, courgettes et viande locale notamment, anticipant une hausse de la demande, augurant une pression sur les bourses des larges couches de la population, du fait de la croissance importante des dépenses, le début du Ramadhan coïncidant avec la rentrée scolaire.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté