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Le projet Renault au Maroc reporté

jeudi 25 décembre 2008, par Rédaction

Le projet d’une usine géante de Renault à Tanger au Maroc a été reporté par le constructeur automobile français en raison de la crise qui frappe le secteur.

L’usine de Renault au Maroc dans le doute.

L’ambitieux programme d’investissement au Maroc du constructeur français Renault tombe à l’eau. La firme automobile française, après avoir fait le choix de Tanger-Med, a décidé d’« ajourner son projet », selon le très sérieux magazine industriel l’Usine nouvelle. Ainsi donc, la fameuse usine qui devrait monter 200 000 véhicules à partir de fin 2010 et 400 000 véhicules dans un second temps « ne verra pas le jour », tant que cette récession perdure. Le projet de l’usine de Tanger au Maroc est donc sérieusement menacé ainsi que les 6 000 emplois directs et les 30 000 emplois de la sous-traitance qui étaient prévus. Or, la crise ne fait que commencer. L’ajournement du projet Renault à Tanger fait suite aux 4 autres projets Renault renvoyés aux calendes grecques.

Renault, via Tanger-Med, s’apprêtait à investir au Maroc près de 1 milliard d’euros d’ici à 2015. Les Marocains avaient misé sur les « arguments politiques » et ont fait entendre (à la partie algérienne) que les « nationalistes ont peu de place dans des logiques économiques d’entreprises privées, qui plus est multinationales ». A leurs yeux, seule la « logique financière et industrielle compte ». En donnant l’exemple du secteur aéronautique, ils avancent que beaucoup de sociétés dans le domaine aéronautique mettent en concurrence la Tunisie et le Maroc : « On n’a pas vu l’un des deux pays demander des comptes aux opérateurs privés ayant choisi l’un ou l’autre. L’émulation internationale consiste justement à faire son autocritique afin d’améliorer l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. » Aujourd’hui et selon un scénario optimiste qui s’appuie sur une logique financière, si Renault maintient son projet, elle pourrait produire peut-être 100 000 véhicules au Maroc, mais pas avant 2015, et si la récession prend une tournure plus sévère, le scénario pessimiste donnerait carrément l’annulation de ce projet au profit des pays de l’Est, notamment la Pologne.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant