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Le statu quo en Algérie selon Bouteflika

mardi 5 juin 2007, par Rédaction

La forte abstention qu’a connue l’Algérie aux élections législatives n’a pas été prise en compte par le président Bouteflika qui vient de reconduire Abdelaziz Belkhadem.

Abdelaziz Bouteflika préfère le statu quo au changement en Algérie

Pourquoi ne pas avoir reconduit Belkhadem le jour où il a présenté sa démission, quel intérêt à confier « l’intérim » des ministères quand ceux qui les détenaient reprennent leur place ? Le sens de la démarche n’est pas évident. A moins qu’il ne s’agissait de sacrifier aux formes : les « ministres députés » devaient valider leur mandat et y renoncer avant de revenir aux ministères. En tout cas, l’évaluation « politique » de l’abstention aux élections législatives en Algérie tourne court. Il n’y avait pas de message politique derrière l’abstention, avait dit Abdelaziz Belkhadem, le président de la République semble le conforter dans sa lecture. A défaut, la seule autre explication est que la marge du choix des hommes s’est rétrécie et que le Président n’a eu d’autre solution que de reconduire l’équipe sortante. Belkhadem et son équipe sont reconduits en définitive par défaut en somme.

Finalement, l’abstention massive des électeurs n’a eu aucun écho sur le pouvoir politique, qui démontre ainsi sa singulière « autonomie » à l’égard de la société. Il y a bien un petit remaniement, mais il est sans rapport avec les élections du 17 mai dernier en Algérie. Il est plus simple de signaler ceux qui partent, ils sont les moins nombreux. Mohamed Bedjaoui n’est pas reconduit, à sa demande semble-t-il, le département n’étant pas de tout repos. Il est remplacé par Mourad Medelci, qui abandonne les finances pour les affaires étrangères. Sa prestation qui a marqué le procès Khalifa n’a pas eu d’effet sur sa carrière ministérielle. Il prend un département des Affaires étrangères sous orbite directe du président de la République et sans doute s’occupera-t-il davantage des aspects économiques que des affaires politiques directement gérées par El-Mouradia. Karim Djoudi est promu et le remplace au ministère des Finances.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran