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Le terrorisme pèse sur l’investissement en Algérie

mardi 26 août 2008, par Rédaction

L’investissement étranger en Algérie reste faible en raison des lenteurs dans la mise en place des réformes économiques et de la persistance du terrorisme.

l’investissement en Algérie et le terrorisme.

L’appel d’air opéré par l’Algérie en direction de ses différents partenaires et autres investisseurs étrangers ne semble pas avoir reçu la réponse appropriée surtout qu’il intervenait au moment où notre pays faisait face à un embargo que veillaient à faire respecter de nombreux Etats aux fins, en apparence, d’infléchir la détermination de l’Algérie à lutter contre le phénomène terroriste mais qui visait plutôt à affaiblir l’Algérie et l’amener à ruer dans les brancards en "quémandant", en dépit de ses énormes potentialités énergétiques, agricoles et son important tissu industriel, un hypothétique soutien financier... D’ailleurs, depuis l’adoption de cette option, expression de la volonté de libéralisation "inéluctable", disait-on, de l’économie nationale appelée à se conformer aux pratiques internationales, imposées par la globalisation, l’Algérie ne semble pas avoir tiré grand profit, bien au contraire, la démarche visant à rendre attractive l’économie nationale s’est avérée quasiment "préjudiciable" pour les intérêts supérieurs du pays surtout lorsque le président de la République évoquant dans son dernier discours prononcé le 26 juillet dernier, fait état de comportements "déloyaux" et "usuriers" de certains investisseurs privés. Mais, à la décharge des investisseurs étrangers, notamment occidentaux, on ne peut occulter les difficultés liées, d’une part, à un environnement sécuritaire peu enthousiasmant et d’autre part à un cadre légal et réglementaire, bien qu’assoupli, toujours otage de certaines mentalités "réfractaires" à la promotion et à l’amélioration de la prestation de service.

Il reste entendu que ce constat autour d’épiphénomènes, parfois marginaux, ne peut expliquer ni justifier, d’abord le peu d’empressement de certains Etats et autres entreprises à respecter leurs engagements quant à leur installation dans le pays aux fins de prendre part à son développement et récolter, évidemment, des dividendes proportionnellement à leurs apports. Certes, comme le soulignent certains experts, on connaît la propension du privé au "surprofit", à la plus-value, à la fraude fiscale et au "contournement" des lois sociales, censées protéger le travailleur, mais de là à ce que des entreprises étrangères qui auront bénéficié de "largesses" considérables de la part des pouvoirs publics, versent dans la déloyauté en transférant illégalement des sommes astronomiques d’argent, destiné à faire tourner la machine économique nationale, cela est constitutif d’une grave infraction qui ne peut demeurer impunie. D’ailleurs, si l’on devait être très regardant quant au type d’investissements injectés en Algérie, on serait surpris de voir que dans la majorité des cas, cela a consisté, pour de nombreux groupes, à se consacrer à la prestation de service, à l’exemple de la téléphonie mobile ou encore à l’importation de produits manufacturés et au créneau de l’alimentation, autant d’activités qui ne peuvent garantir la création de richesses pour le pays, se limitant à vacciner l’investisseur contre tout risque, aussi minime soit-il. Il faut croire que dans pareils cas, on est loin de qu’il est communément convenu d’appeler "partenariat", tout comme cet état de fait justifie amplement les critiques formulées par le président Bouteflika à l’endroit de certains investisseurs étrangers, sans pour autant qu’il n’en dédouane le privé algérien. D’ailleurs, nul n’ignore que le recours à l’investissement direct étranger traduit la volonté d’un pays, en termes économiques, de pouvoir mobiliser des capitaux financiers matériels et humains destinés à créer la richesse par le biais d’entreprises pérennes à même d’encourager et de générer la productivité, surtout lorsque l’on sait que pour l’Algérie l’enjeu essentiel tourne autour de l’emploi, du management des compétences, de la formation et du transfert de technologies et du savoir-faire.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie