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Le transport de marchandises vers l’Algérie coûteux

lundi 29 septembre 2008, par Rédaction

Le transport de marchandises vers l’Algérie demeure coûteux en raison de la faible productivité des ports algériens.

Le transport de marchandises vers l’Algérie.

Réputés pour leur faible productivité et leurs longues files d’attente, les ports d’Algérie ne peuvent faire face à l’évolution du commerce, bien que 95 % du commerce international du pays soit effectué par l’intermédiaire de voies maritimes, a constaté le bureau londonien Oxford Business Group dans son dernier rapport. « La moyenne du temps d’attente pour un conteneur dans le port d’Alger est de sept jours, un délai très loi des normes internationales qui sont d’un à deux jours », a-t-on affirmé. Ce manque d’efficacité a empêché l’Algérie de profiter pleinement du taux de 4,5 % d’augmentation annuelle du trafic maritime mondial, selon l’OBG qui prévient que « ces faibles chaînes logistiques signifient que le transport de marchandises vers l’Algérie est parmi les plus coûteux du bassin méditerranéen ». Le gouvernement tente de remédier à cette situation en lançant une série de projets d’expansion. A cet égard, il a annoncé en août dernier un programme de modernisation du port d’Oran, y compris l’acquisition de biens d’équipements pour conteneurs, à savoir quatre grues de quai modernes. Un appel d’offres a déjà été lancé pour une étude de faisabilité du projet remporté par Excelsior.

L’expansion du port sera mise en œuvre en deux phases. La première implique la création de 600 mètres de quais sur 24 hectares de terres conquises sur la mer pour un investissement total de 182,5 millions de dollars. Les deux nouvelles grues pour conteneurs permettraient de renforcer la capacité de chargement et de déchargement qui devrait atteindre 25 à 30 conteneurs/grue/heure (contre un taux de 5 à 7 pour le port d’Alger). « La première phase devrait durer trois ans et le travail doit commencer d’ici à 2009 dès qu’un partenaire sera identifié », a déclaré Semcha Mohamed, directeur général du port d’Oran, à OBG. La deuxième phase implique la création d’un poste à quai de plus de 900 mètres sur 34 hectares de terres conquises sur la mer ainsi que l’installation de deux autres grues pour les grands navires moyennant un investissement total de 431 millions de dollars. La réalisation du nouveau port devrait permettre à l’Algérie de concourir au trafic de transbordement le long de la côte sud de la Méditerranée où le nouveau port de Tanger est considéré comme un concurrent potentiel. L’objectif est de pouvoir accueillir des navires de dernière génération et de faire d’Oran le premier port algérien en 2017 avec une capacité de 1,5 à 2 millions de conteneurs/an.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant