Accueil > ECONOMIE > Les Chinois pourraient investir dans l’automobile en Algérie

Les Chinois pourraient investir dans l’automobile en Algérie

mardi 2 décembre 2008, par Samir

Les constructeurs automobiles chinois pourraient lancer des usines de montage en Algérie où le marché automobile continue de croître.

Le secteur automobile en Algérie intéresse les Chinois.

Composée d’une trentaine de véhicules fabriqués par 27 constructeurs automobiles de ce pays, la tournée des véhicules chinois en Algérie a pris son départ hier à Oran pour arriver le 6 décembre à Annaba. « Nous voulons à travers cette manifestation présenter aux Algériens nos véhicules et leur montrer la puissance de notre pays dans le domaine de la construction automobile », a indiqué un homme d’affaires chinois lors de la conférence de presse tenue dans la matinée d’hier à Aïn El-Turck avant le coup d’envoi officiel de cette manifestation, donné dans l’après-midi au niveau de Mdina Jdida. A la tête de la forte délégation d’hommes d’affaires chinois, Zhang Xiao Yu, viceprésident de la puissante Association d’industrie mécanique de Chine, organisatrice de la manifestation économique avec son ambassade d’Alger et celle d’Algérie à Pékin et en partenariat avec la boîte de communication ComEvent. Les représentants et les concessionnaires des firmes chinoises en Algérie étaient également présents à cette rencontre. Lors des exposés des intervenants chinois qui présentaient leurs groupes respectifs et vantaient leurs produits, les journalistes ont insisté sur la volonté des constructeurs chinois de passer au stade de l’installation de chaînes de montage de véhicules en Algérie.

A ce propos, M. Yu a affirmé que « tous les constructeurs présents ici ont la volonté d’installer des chaînes de montage en Algérie », précisant que « la décision finale relève de la compétence de ces entreprises ». Il a ajouté que le gouvernement chinois appuiera toute initiative allant dans ce sens. Mais les choses ne semblent pas être aussi simples que cela. M. Harbi, représentant du groupe Foton, s’est interrogé sur l’utilité de ce genre de chaînes si toutes les pièces du véhicule sont importées. Il a plaidé pour une plus grande intégration avec la mise en place de PME-PMI qui se spécialiseront dans la fabrication des pièces, allant des pare-brise jusqu’aux pneus en passant par la tôle et les moteurs. Dans le même contexte, M. Hocine Fendi, P-DG du groupe Fendi Motors, qui s’est lancé dans le montage de bus en Algérie, a également plaidé pour la même cause. « Il est vain de vouloir installer des chaînes de montage ici car cela nous reviendra plus cher que l’importation du produit fini », a-t-il dit tout en indiquant que la cause est due à la taxe élevée imposée à l’importation des pièces. « Il faut tout fabriquer ici si réellement on aspire à la réalisation d’un véhicule national », a-t-il martelé en lançant un appel aux autorités nationales de revoir les taxes imposées. C’est à ce propos que M. Fendi, dont l’usine de Mohammadia à Alger, rencontre des difficultés à cause de cela, a révélé être en négociation avec un grand groupe chinois pour la construction de bus sino-algériens et même de véhicules légers et des pick-up.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant