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Les IDE de rente pénalisent l’économie de l’Algérie

mercredi 17 septembre 2008, par Samir

L’économie de l’Algérie est pénalisée par les investissements directs étrangers (IDE) de rente selon Réda Amrani.

Les IDE et l’économie de l’Algérie.

La privatisation de certaines entreprises publiques est un échec qui a pénalisé lourdement l’économie de l’Algérie, selon le consultant industriel, Réda Amrani. « C’est un investissement de rente sans plus-value qui fait appel aux fonds publics », a-t-il déclaré hier lors d’une rencontre-débat tenue au centre de presse d’El Moudjahid. Pour étayer ses propos, M. Amrani a cité l’exemple du groupe Orascom Industries qui, en créant ses quatre lignes de production de ciment, a bénéficié en plus du crédit bancaire, de la rente minière et énergétique tout en se permettant de vendre le ciment au prix international.
« Ces avantages lui ont permis de réaliser 2 milliards de dollars de bénéfice avec un investissement initial de 400 millions de dollars sans contrepartie pour l’Algérie », a-t-il regretté. Ce même intervenant a également cité l’indien ISPAT, majoritaire à 70 % dans le groupe Sider et qui a pu récupérer 300 millions d’euros rien qu’en vidant la société de toute sa ferraille pour l’exporter vers l’étranger.

Il a également déploré la vente des câbleries de Constantine et de Biskra « aux cartel de câbles », alors qu’il s’agit selon lui de sociétés performantes. « A travers cet investissement de rente, l’Algérie est en phase de remplacer l’endettement par la sortie spéculative de la devise », a-t-il averti en précisant que la Banque d’Algérie parle de 1,5 milliard de dollars alors que certains économistes tel que Lamiri avancent le chiffre de 7 milliards de dollars.
Le consultant économique Sid Ali Abdellaoui a déploré pour sa part les importations inutiles qui gonflent la facture tout en décourageant l’investissement productif. « Les pouvoirs publics facilitent le crédit aux importateurs tout en handicapant les investisseurs », a-t-il regretté. Il a cité a ce titre le crédit à la consommation et l’installation progressive des structures financières étrangères en Algérie pour financer et encourager la consommation des produits étrangers au détriment de la production nationale.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant