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Les agresseurs du correspondant du “Matin” récidivent

Bouira

mardi 9 mars 2004, par Hassiba

Le correspondant du journal Le Matin à Bouira, M. Badis Moussaoui, fait depuis mercredi dernier l’objet de harcèlement et d’intimidation en tous genres, dont les auteurs sont trois frères natifs de Béni Mansour, dans la wilaya de Béjaïa

D’après notre confrère, tout a commencé mercredi dernier, lorsqu’en rentrant chez lui, dans la commune de Béni Mansour, un individu s’approcha de lui, le saisit aussitôt par sa veste qu’il déchirera complètement, tout en lui proférant des injures et en le menaçant de lui “faire avaler le papier s’il venait à écrire une nouvelle fois sur la commune de Béni Mansour”.Quelques minutes après, deux autres individus, frères du premier, arrivent et lui profèrent les mêmes insultes.

Notre confrère n’a dû son salut qu’en se réfugiant dans une épicerie et à l’intervention des passants. Suite à cet incident, notre confrère, qui nous dira que l’un des trois frères est un agent de l’APC de Boudjelil avec qui il avait déjà eu des démêlés judiciaires pour lesquels il avait fini par avoir gain de cause a déposé une plainte contre les trois frères et compte aller jusqu’au bout en refusant le traitement de l’affaire à l’amiable comme le lui ont suggéré quelques personnes de bonne volonté vendredi dernier.

Quatre jours plus tard, soit dans la soirée de dimanche, l’un des trois frères a récidivé, en l’accostant sur la voie publique et en le menaçant devant une dizaine de passants, lui reprochant le fait d’avoir ébruité l’affaire et d’avoir déposé une plainte contre lui et ses deux frères. Hier, notre confrère s’est déplacé vers la brigade de gendarmerie de Béni Mansour pour l’informer de cet incident, et à Sidi Aïch pour voir le procureur de la République près le tribunal et s’informer des suites données à sa première plainte. Dans l’après-midi, le chef de brigade lui dira que l’affaire devrait passer en référé incessamment.

Notons enfin que notre confrère a reçu plusieurs messages de soutien émanant de la société civile mais aussi de la section UGTA de la DJS, ainsi que des délégués du mouvement citoyen.

Y.Y., Le Soir d’Algérie