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Les barreaux d’Algérie protestent

lundi 7 août 2006, par Samir

Protestant contre l’agresse isréalienne, l’Union nationale des barreaux d’Algérie a dénoncé « le mutisme et l’indifférence des ONG internationales par rapport à ce qui se passe au Liban et en Palestine » et en appelle à l’unité contre la barbarie de l’état hébreu.

Les barreaux d’Algérie protestent.

Les barreaux algériens avouent ne pas être surpris du silence d’un grand nombre d’ONG internationales à ce sujet, à l’exemple de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et Amnesty International. Il s’agit là, disent-ils, de la politique des « deux poids, deux mesures ». L’exception a été marquée par Human Rights Watch dont la position exprimée par rapport à ce conflit est jugée correcte, confie Me Miloud Brahimi.

Faisant allusion aux années de terrorisme qu’a vécues l’Algérie, l’intervenant n’a pas raté l’occasion pour dire que les deux organisations citées ont été « pourtant très actives pendant ce temps-là », alors qu’aujourd’hui elles ne se sont pas manifestées pour dénoncer les horreurs commises par l’Etat israélien. Me Brahimi fait remarquer qu’Israël se targue d’être « un Etat démocratique pour les juifs mais refuse de l’être vis-à-vis des Palestiniens et des Libanais » en bafouant leur droit le plus élémentaire, celui de la vie.

Le lobby juif, dont les ramifications s’étendent jusqu’au sommet de ces organisations, a été aussi au centre du débat lors de cette rencontre. « Ces ONG, quand bien même leur mission est noble, ne peuvent se défaire de sa pression » (ndlr, celle du lobby juif), a ajouté un des bâtonniers, qui a estimé en outre que « les Etats européens subissent les mêmes pressions. Ce qui les oblige à se confiner dans un même mutisme ».

Questionné sur d’éventuelles manifestations ou actions que les barreaux d’Algérie compteraient entreprendre, Amar Bentoumi, président de l’Union, rappellera que « l’état d’urgence empêche toute manifestation ». Mais, ajoute-t-il, « pour nous, en tant que défenseurs des droits de l’homme, il s’agit d’appeler ceux qui restent dans le mutisme à s’exprimer sur les droits bafoués des peuples libanais et palestinien et à dénoncer leurs massacres ».

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran