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Les élections en Algérie sous haute surveillance

jeudi 17 mai 2007, par Rédaction

Les mesures de sécurité ont été renforcées en Algérie à l’occasion des élections législatives que les terroristes d’Al-Qaida ont tenté de perturber dès hier à Constantine.

L’Algérie vote aujourd’hui

Encerclé au Centre, notamment en Kabylie et à l’Ouest de l’Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) s’est manifesté hier à l’est du pays, dans la banlieue de Constantine où deux bombes de faible puissance ont explosé à proximité d’un café de la cité Daksi, tuant selon un premier bilan un policier (en faction devant le rond-point du quartier) et causant des blessés. D’après les premiers éléments d’information, les porteurs des deux bombes avaient l’intention de les faire exploser à l’intérieur du marché de la localité où le nombre de victimes aurait été très important. Par cette action (semi-avortée), le groupe de Droudkel, sans nul doute, voulait parasiter le scrutin législatif. Il y a quelques jours, le chef de l’organisation labellisée al-Qaïda au Maghreb affichait le profil de n’importe quel dirigeant de l’opposition et enjoignait aux Algériens de boycotter les élections.

Son appel relayé par la chaîne qatarie Al-Jazeera fait suite à la diffusion par ce canal, il y a une semaine, d’un enregistrement retraçant les préparatifs et le déroulement des attentats du 11 avril dernier dans la capitale de l’Algérie, Alger, qui avaient ciblé le Palais du gouvernement et le siège de la sûreté de Bab-Ezzouar. C’est au moment où il est poussé dans ses derniers retranchements que le GSPC choisit de se manifester, une façon à lui de montrer qu’il pèse dans la balance et qu’il n’est guère affaibli par l’offensive de l’armée. La cassette des attentats d’avril, l’appel au boycott du scrutin de ce jeudi et la bombe d’hier dévoilent cette intention. En choisissant Constantine pour commettre un attentat, le GSPC entendait aussi réaliser un coup d’éclat et lancer une provocation directe aux pouvoirs publics. La ville n’étant pas loin de Annaba où le chef de l’État s’est rendu mardi dernier pour une visite d’inspection de deux jours. Depuis cette wilaya, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a réagi promptement en qualifiant l’attentat “d’acte de sabotage” visant à compromettre les élections et porter atteinte au “système démocratique algérien”.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté