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Les inquiétudes de l’Algérie face à la crise financière

samedi 4 octobre 2008, par Rédaction

L’Algérie pourrait être pénalisée par persistance de la crise financière internationale et la baisse du prix du pétrole.

La crise financière pèse sur l’Algérie.

Au jour d’aujourd’hui les économistes sont mitigés dans leurs analyses sur les conséquences de la crise financière mondiale sur l’Algérie. Certains avancent que l’Algérie sera touché tôt ou tard par cette crise qui sévit depuis plus d’une année dans le monde et avec la mondialisation et l’ouverture du marché un effet boule de neige sur l’ensemble des pays qui se sont ouvert serait inévitable. Comme beaucoup avancent ces derniers jours le risque qui pèse sur le pays puisque nos réserves de change sont placés au trésor américain à 2% et que les Etats-Unis en disposent à leur aise sans savoir quand il sera possible de les remboursés. On parle de 43 milliards de dollars placés au trésor américain sans avoir fixé de délais de remboursement et de rapatriement. Cependant, les économistes algériens parlent, pour leur part, de 133 à 144 milliards de dollars de réserves de change placés totalement dans différentes banques étrangères à travers le monde sans qu’elles soient rendues publiques. Certaines informations indiquent que la banque d’affaire Lehmann, en faillite selon les médias américains, aurait servi d’intermédiaire dans les placements de l’Algérie auprès du trésor américain.

Il est à rappeler que plusieurs experts algériens ont été pessimistes comme Abdelmalek Serraï qui affirmait dernièrement que « l’Algérie n’est pas à l’abri de cette crise financière qui menace d’ores et déjà toute la planète ». Pour sa part, Mourad Benachenhou, économiste et ancien ministre de l’Economie, rejette d’emblée l’idée que l’Algérie est à l’abri de la crise mondiale contredisant ainsi le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, qui avait affirmé, récemment lors de la présentation des tendances monétaires et financières au premier semestre 2008 que l’Algérie peut faire face aux turbulences actuelles sur les marchés financiers internationaux. Ceci grâce, d’après M. Laksaci, à la diversification des devises de placement telle que menée par la Banque d’Algérie et la poursuite d’une gestion prudente des réserves de change. Par ailleurs, « la Banque d’Algérie a augmenté davantage les placements dans les actifs non risqués », a-t-il avancé. Même le secteur des assurances en Algérie ne serait pas épargné, selon le PDG de la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex), M. Djillali Tarkiet qui a affirmé que l’Algérie est à l’abri de la crise financière qui secoue la planète. Selon lui, les premières répercussions sur l’économie nationale commencent, d’ores et déjà, à apparaître. « Il est vrai que l’Algérie ne perd pas des millions d’euros, mais ce dont je suis certain, ce sont des milliers d’euros qui partent en fumée suite à la crise financière qui ébranle le monde ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie