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Les partenaires économiques de l’Algérie face à la LFC 2009

mercredi 30 septembre 2009, par Rédaction

Les partenaires économiques de l’Algérie notamment la France et les Etats-Unis se disent sereins face à la LFC 2009.

Les partenaires économiques de l’Algérie face à la LFC 2009.

Contrairement à certaines idées reçues, la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 n’a pas fait de mécontents uniquement dans les milieux d’affaires français, italiens ou allemands en Algérie. Paul Burkhead, l’envoyé du représentant américain au commerce (USTR), organisme lié directement à la Maison-Blanche, en a fourni la certitude en faisant clairement savoir, lundi à Alger, que les firmes nord-américaines nourrissent également de nombreux griefs à l’égard des autorités algériennes. La nouvelle disposition sur le rapatriement des bénéfices est, ressort-il, la mesure gouvernementale qui a fait le plus de mal aux businessmen étrangers. Bien qu’ayant au moins le mérite d’être claire, la mise au point que s’est permis de faire Paul Burkhead au siège de l’ambassade américaine à Alger était quelque peu inattendue. Confinées essentiellement dans le secteur des hydrocarbures, les sociétés américaines avaient pourtant donné l’impression de se réjouir presque des déboires connus par leurs concurrents européens, en particulier français, et de ne pas être affectées du tout par le chamboulement juridique provoqué par la LFC dans la sphère économique. C’est un secret de Polichinelle : dans le marché algérien, les opérateurs américains et français évoluent à couteaux tirés. Le constat demeure vrai même si leurs représentants passent leur temps à nier l’existence d’une grande rivalité entre les deux pays.

Le gouvernement, qui a subi les feux nourris des opérateurs économiques nationaux durant tout le mois de septembre, devrait, après la sortie de Paul Burkhead, s’attendre à subir d’autres coups de bélier de la part de ses partenaires économiques. Le coup de semonce des Etats-Unis intervient d’ailleurs au moment où des élus français s’apprêtent à venir en Algérie pour demander au gouvernement de reconsidérer sa position. Le premier adjoint au maire de la ville de Marseille, Roland Blum, a déploré, rappelle-t-on, « un retour significatif à une politique de protectionnisme » de la part de l’Algérie. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. L’Algérie, qui a toujours été considérée comme une vache à traire par l’Europe et les Etats-Unis, résistera-t-elle aux pressions occidentales ? La loi de finances pour 2010 fournira certainement la réponse que l’opinion et les opérateurs attendent. Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra seulement que plutôt que de s’aliéner le patronat national et de chercher à s’isoler, le gouvernement aurait gagné à associer le plus d’acteurs économiques et sociaux à ses projets. C’est connu, les batailles économiques ne se gagnent pas avec des fronts intérieurs faibles. Surtout lorsqu’on a raison. Beaucoup de pays arabes ont appris cette leçon à leurs dépens.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan