Les pratiques du Maroc dénoncées à Madrid

La marche initiée par la coordination internationale de soutien au peuple sahraoui, a démarré de la Place d’Atocha, passant par le centre ville de Madrid jusqu’à la place de Mayor où se trouve le siège du ministère espagnol des affaires étrangères. Le mot d’ordre que les manifestants ont longuement scandé lors de cette marche, considérée comme une première du genre, était « le Maroc coupable et l’Espagne responsable », réclamant « liberté pour le Sahara Occidental ».

Cette manifestation a constitué une occasion pour rappeler aux dirigeants politiques de la péninsule ibérique la responsabilité historique, politique et éthique de l’Espagne dans la situation imposée au peuple sahraoui. Le président de la République arabe sahraoui et démocratique Mohamed Abdelaziz a soutenu vendredi dernier, lors de l’ouverture de la conférence internationale de soutien au peuple sahraoui qui coïncide avec le trentième anniversaire des accords tripartites de Madrid qui scelleront l’invasion militaire et le partage du territoire du Sahara Occidental, que « les accords de Madrid ont violé la légalité internationale et entaché le prestige de certaines nations civilisées qui ont contribué au progrès de l’humanité, comme la France, qui a intervenu militairement dans le conflit et continue actuellement au sein du Conseil de sécurité de l’ONU d’appuyer le Maroc, empêchant ainsi l’avènement de la paix dans notre région ».

Ces accords, poursuit le président sahraoui ont été à l’origine d’une « guerre injuste » qui a obligé le peuple sahraoui à « livrer une guerre d’indépendance nationale dans des conditions très difficile » contre le Maroc. De son côté, Pierre Galand, président de la coordination européenne des Comités de soutien au peuple sahraoui, a rappelé à cette occasion que les accords tripartites de Madrid n’ont jamais été reconnus par les nations unis et l’organisation de l’Unité africaine. Il a indiqué à ce sujet que « malgré le désengagement de la Mauritanie, qui a rendu caducs ces accords, la reconnaissance de la RASD par l’OUA et la confirmation de cette reconnaissance par l’union africaine, l’Espagne maintient l’aspect formel d’un accord qui permet aujourd’hui au Maroc d’occuper illégalement les territoires sahraouis et d’en exploiter les multiples ressources naturelles ».

Synthèse de Kahina
D’après la nouvelle république