Accueil > ECONOMIE > Les prix des voitures en Algérie ne baisseront pas

Les prix des voitures en Algérie ne baisseront pas

dimanche 12 octobre 2008, par Rédaction

Les prix des voitures en Algérie ne risquent pas de baisser dans le court terme selon les concessionnaires automobiles qui déplorent le maintien de la taxe auto.

Les prix des voitures en Algérie ne changent pas.

Les concessionnaires algériens estiment qu’il n’est pas possible de baisser les prix des voitures à l’importation, ceux pratiqués en Algérie étant en dessous de ceux de la zone euro. Les concessionnaires ont accusé jusqu’à 50% de pertes, selon Omar Rebrab, vice-président de Hyundaï. A ce jour, le bilan des pertes sur les ventes n’a pas été arrêté car leur niveau varie d’un concessionnaire à l’autre, a expliqué M. Rebrab lors d’un point de presse organisé à Alger par la Safex et l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), avant l’inauguration du 2e Salon international du véhicule industriel et utilitaire (SIVI). Pour sa part, le directeur général de Renault Algérie, Stephane Galoustian, a signalé que l’application de la taxe sur les véhicules neufs est entrée en vigueur le 27 juillet dernier alors que la loi de finances complémentaire 2008 a été publiée le 31 juillet, ce qu’il qualifie de dysfonctionnement. De plus, durant quinze jours les clients se présentaient au niveau des agences et étaient mécontents ; puis en août avec les vacances et en septembre la rentrée sociale, la rentrée scolaire et le ramadhan, les Algériens ne pouvaient penser à acquérir un véhicule, a-t-il déploré. « C’est deux mois de galère, avec aussi les problèmes posés par la famille des moudjahiddine et les diplomates pour le paiement ou non de cette taxe donc c’est l’incertitude », a soutenu M. Galoustian.

Les concessionnaires ont vu la demande baisser et les stocks de voitures augmenter. Une situation qui risque de perdurer, selon eux. En tout état de cause, la fin de décembre un bilan sera arrêté et rendu public par AC2A. D’après les concessionnaires, cet état de fait bouleverse leurs projets d’investissement en vue de mettre en place des usines de montage, d’autant que « l’environnement ne s’y prête pas du tout avec l’absence de zone franche, de sous traitance pour la pièce détachée », a affirmé M. Rebrab, notant que « le marché automobile algérien est un petit marché qui n’absorbe que 200 véhicules/an alors que la norme est de 100 mille véhicules ». C’est ce qui a été expliqué en débat aux députés, selon lui. De son côté, le DG de Renault Algérie a soutenu que « ceux qui font marcher l’usine de montage sont les équipementiers », relevant que « sur un million de pièces détachées le niveau de tolérance est de 25% ». Mais une industrie automobile dépend du gouvernement pas des constructeurs, a-t-il ajouté. « Il n’y a pas l’intégralité des équipementiers en Algérie », a-t-il relevé, et ceux qui existent n’offrent pas la pièce détachée avec laquelle on peut créer une usine de montage ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie