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Montage automobile en Algérie

jeudi 7 août 2008, par Rédaction

Le développement d’une industrie de montage automobile en Algérie semble intéresser les concessionnaires automobiles algériens.

Le montage automobile en Algérie.

Les concessionnaires automobiles algériens ont annoncé avant-hier qu’ils sont en discussion avec des partenaires pour faire de l’intégration en créant des PME et PMI sous traitantes de composantes de véhicules, de pièces détachées et autres accessoires. M. Omar Rebrab, vice-président de Hyundai Motor Algérie a affirmé que « faire du montage c’est trois fois rien » mais « faisons d’abord de l’intégration en créant des petites et moyennes entreprises sous-traitantes pour les filtres à air, les pompes à eau et autres pièces pour commencer ». D’ailleurs, à ce propos, les concessionnaires futurs investisseurs ont entrepris des négociations avec différents partenaires dans l’industrie automobile dans le monde pour les convaincre de venir en Algérie sans citer leurs noms. Selon M. Mohamed Baïri, Sarl IVAL (Fiat Iveco MAZDA), lui et ses confrères veulent « forcer la sous-traitance » en rappelant l’investissement du groupe Cevital dans le verre à cette fin. Le vice-président de Hyundai Algérie soulignera : « Tous nos partenaires veulent que nous investissions dans le montage automobile sans exception » et « pour notre part, nous les avons poussés à investir en Algérie ».

Toutefois, les concessionnaires qui projettent d’investir dans ce créneau déplorent que les pouvoirs publics leur « mettent les bâtons dans les roues », selon les propos de M. Omar Rebrab. D’une part, « ils encouragent l’importation puisqu’ils ne paient que 15% de droits de douanes tandis que les investisseurs sont assignés à 30% de droits de douanes ». D’autre part, le foncier pose problème car « il faut 10 hectares pour installer un usine sans les pistes d’essais et le hangar ; dans d’autres pays le foncier est cédé gratuitement pour promouvoir l’investissement dans l’industrie, alors qu’en Algérie il est au prix fort ». De son côté, M. Abdelhamid Achaïbou, président de KIA Motors Algérie (Sarl Elsecom), a indiqué qu’« un show- room coûte au minimum 40 à 50 millions de DA sans parler du centre élévateur qui nécessite un gros investissement ainsi que les pistes d’essais ». Les concessionnaires n’ont pas peur de la concurrence venant des pays voisins, notamment suite à l’installation de l’usine Renault au Maroc. Toutefois, ils déplorent que les autorités publiques en Algérie ne présentent pas les mêmes avantages pour l’investissement direct des nationaux et des étrangers dans l’industrie automobiles malgré l’existence d’un marché local demandeur et les capacités permettant d’exporter les véhicules montés en Algérie vers d’autres marchés, selon le vice-président de Hyundai Algérie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie