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Nicolas Sarkozy veut rassembler

lundi 12 février 2007, par Rédaction

Le candidat UMP Nicolas Sarkozy a tenté de contrer Ségolène Royal en proposant un Pacte républicain et en s’engageant à être le président de la réconciliation s’il était élu.

Nicolas Sarkozy

"J’ai dit dès le début de la campagne que je voulais bâtir avec tous les Français un nouveau pacte républicain fondé sur la confiance et sur le respect", a lancé le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy à plus de 3.000 responsables de ses comités de soutien locaux réunis à Paris. "Ce pacte sera mon engagement. Si je suis, élu, il sera ma règle et mon exigence. C’est sur ce pacte que je demande à être jugé", a ajouté le ministre de l’Intérieur. Il a rappelé quelques-unes de ses propositions mais est surtout revenu sur sa volonté d’"ouverture", alors que sa rivale socialiste, Ségolène Royal, s’efforce de réhabiliter le clivage gauche-droite. "Nul ne doit se sentir exclu de la politique de renouveau que je veux impulser", a-t-il déclaré.

Il a ainsi promis, au nom d’une "haute idée de la France", qu’il ne serait pas, s’il était élu, "le président d’une France contre une autre", d’une "faction" ou d’un "clan". "Je veux être le président de l’union de tous les Français, je veux être le président de la réconciliation", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a réaffirmé que si ses valeurs étaient celles de la droite républicaine, il entendait "créer les conditions d’un immense rassemblement au service de la France". "Les étiquettes, je m’en moque, les convictions, je les respecte : voici mon message", a-t-il lancé. "Quand des syndicalistes me parlent de la condition ouvrière, je n’ai pas peur de les entendre (...) parce que je sais qu’ils parlent d’une réalité de ce pays qu’il me faudra prendre en compte", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui a également cité, en gage d’ouverture, les noms des philosophes André Glucksmann et Alain Finkielkraut et de l’écrivain Max Gallo.

Après cet appel du pied aux électeurs de gauche, il a justifié ceux qu’il a adressés ces derniers temps à l’électorat de l’extrême-droite : "Quant un électeur du Front national m’explique ses peurs, ses angoisses, les révoltes qui l’ont conduit à ce choix, je veux prendre le temps de comprendre pour qu’il ne se reproduise jamais la situation qui a vu la France des droits de l’homme porter au second tour d’une élection présidentielle Jean-Marie Le Pen" en 2002. Des personnalités symbolisant "l’ouverture" avaient précédé Nicolas Sarkozy à la tribune, dont l’ex-médecin-chef de la prison de la Santé, Véronique Vasseur, qui dénonça naguère l’état des prisons françaises, le député apparenté UDF Christian Blanc et celui d’Issy-les-Moulineaux André Santini. "Il est important que les centristes se rallient à la candidature de Nicolas Sarkozy dès le premier tour. La France a trop souffert des divisions de la droite", a lancé l’élu UDF.

Synthèse de Rayane
D’après Reuters