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Orascom Télécom Algérie en crise

lundi 22 septembre 2008, par Samir

L’opérateur de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie serait en proie à une grave crise interne.

Djezzy du groupe Orascom Télécom Algérie.

Selon des sources crédibles, « les cadres étrangers travaillant pour le compte de Djezzy ont tous quitté l’Algérie depuis quelques jours ». Si certains affirment que ces cadres seront de retour après le mois de ramadan, d’autres affirment cependant que « le départ est plutôt lié aux problèmes que vit l’entreprise égyptienne de téléphonie mobile ces derniers mois ». Le groupe Orascom, bien implanté en Algérie avec l’appui de Djezzy, le premier opérateur mobile, a reçu coup sur coup deux coups de semonce de la part des autorités algériennes. Une fois, lorsque le président Bouteflika avait fustigé le groupe qui avait quelques jours auparavant cédé l’usine de ciment de Msila à la société française Lafarge pour un montant avoisinant 2 milliards d’euros, et ensuite quand le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, a demandé à l’opérateur Orascom Télécom Algérie, qui exploite la marque commerciale Djezzy, d’être « en harmonie avec la législation en vigueur ». Cette mise en garde du ministère, la première du genre depuis l’implantation de Djezzy en Algérie en 2001, confirme les « difficultés » auxquelles est confronté l’opérateur depuis quelques semaines.

Alors qu’Orascom Télécom Algérie (OTA) a réalisé un chiffre d’affaires de 987,974 millions de dollars, en hausse de 18% par rapport à la même période de 2007 (831,978 millions), elle a revu à la baisse ses dépenses d’investissement en Algérie. En effet, Djezzy a dépensé au 30 juin 2008 quelque 72 millions de dollars contre 159 millions à la même période de l’année dernière, soit 54,7% de réduction. Djezzy n’est pas à son premier « coup de frein » en matière d’investissement puisque cet opérateur avait déjà réduit son investissement de 39 % au premier trimestre de l’année en cours. Des rumeurs ont également circulé sur le rachat de la licence du promoteur égyptien de téléphonie en Algérie par France Télécom. Bien que ces rumeurs aient été vite démenties par Naguib Sawiris dans un message adressé aux employés de la société algérienne, il n’en demeure pas moins que des soupçons de transfert d’argent vers une banque basée à Paris pèsent sur cette multinationale. Tout comme les informations faisant état d’une double enquête émanant de la Banque nationale et de l’IGF n’ont pas été démenties à ce jour. Le groupe Orascom appartenant à la famille Sawiris n’en finit pas de mordre la poussière en Algérie.

Synthèse de Samir, www.algeire-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant