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Pas de fonds souverain pour l’Algérie

jeudi 25 décembre 2008, par Rédaction

L’Algérie ne placera pas ses réserves de change dans un fonds souverain selon le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia.

L’Algérie ne se dotera pas d’un fonds souverain.

Cette décision irrévocable du gouvernement a été réitérée, hier, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a souligné que l’Algérie n’est pas prête de placer ses réserves de change dans des fonds souverains. Conforté par la faillite de nombreux fonds souverains à travers le monde en raison du séisme qui a frappé les places financières internationales, M. Ouyahia a confirmé, en réponse aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la Nation, que les pouvoirs publics algériens ne sont pas prêts pour faire le grand plongeon et se lancer ainsi dans ce type d’instrument d’investissement. « La responsabilité de l’Etat implique de réfléchir sur les conséquences d’une telle mesure qui risqueraient de coûter au Trésor public des pertes considérables », a-t-il signifié aux parlementaires. « Nous ne pouvons comparer les réserves de change de l’Algérie estimées à 138 milliards de dollars à celles de la Chine, du Japon ou des pays du Golfe », fait-il valoir. Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué que « les sociétés de gestion des participations revêtent une nature propre car jouissant de l’autonomie de gestion », assurant que « ces sociétés seront appelées à assurer une meilleure gestion dans l’avenir ».

La création d’un fonds souverain avec une partie des réserves de change de l’Algérie fait toujours l’objet d’un débat. Certains économistes, à l’image de l’expert financier, El-Hachemi Siagh, a suggéré de mettre en place une telle entité pour financer le développement économique interne. D’autres acteurs de la sphère économique nationale ont préconisé la création d’un fonds souverain pour profiter de la conjoncture actuelle où de prestigieuses multinationales sont à terre pour prendre des participations dans celles-ci afin d’être partie prenante et les inciter ainsi à investir en Algérie. Des voix se sont également élevées notamment du côté du patronat algérien pour la mise en place d’un fonds qui entrera dans le capital des petites et moyennes entreprises (PME) nationales afin de leur permettre de se renforcer et de se moderniser pour mieux affronter l’ouverture économique. Toutes ces propositions ont reçu une fin de non-recevoir de la part du gouvernement qui continue à prôner la politique de la prudence.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier