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Plus de 5000 cancer du sein en Algérie chaque année

vendredi 10 octobre 2008, par Samir

Entre 5000 et 7000 nouveaux cas de cancer du sein sont dépistés chaque année en Algérie selon les spécialistes.

Le cancer du sein en Algérie.

Le cancer du sein vient en première position des cancers les plus fréquents chez la femme en Algérie, suivi de celui du col de l’utérus. Et, s’il est encore actuellement difficile d’en déterminer les causes exactes, il est néanmoins possible de le détecter très tôt, et de rendre ainsi le traitement plus efficace. Cette première tumeur peut atteindre d’autres organes du corps à savoir les métastases. C’est pourquoi, un petit cancer, traité dès son apparition, est plus facile à maîtriser et à guérir. C’est pour marquer le mois mondial de lutte contre le cancer, que l’association Nour Doha, a organisé hier une rencontre avec les médias à la Maison de la presse Tahar Djaout, animée conjointement par le professeur Dilem, président du conseil scientifique de cette chaîne de solidarité avec les malades du cancer et Mme Gasmi, présidente de l’association. Active sur le terrain depuis 2004, Nour Doha, a fait savoir par la voix de Dr Dilem, qu’il est « impossible » d’éradiquer cette maladie. L’association « essaye juste d’attirer l’attention des autorités, des professionnels et surtout des algériennes » explique le docteur. Le cancer n’est pas une maladie infectieuse, il vient plutôt du gène. « 10% des cancers en Algérie viennent du gène » dit-il.

A cette occasion, l’orateur a tenu à signaler que certains médicaments ne sont pas à la portée des malades car dira-t-il, « la CNAS n’a pas donné son accord » certains médicaments coûtent plus 30 000 DA par mois. Pour cela, le ministère du travail et de la sécurité sociale, a instruit la CNAS de créer des annexes au niveau de tout le territoire national pour le dépistage et de les équiper de tout le matériel nécessaire, les appareils de mammographie et les scanners entre autres. A cet effet, les femmes assurées bénéficieront dès 2009 de mammographie gratuite en Algérie. Cette démarche a pour autre objectif de réduire la pression qui se fait sur le centre Pierre et Marie Curie, (CPMC), de l’hôpital Mustapha Pacha. Les frais de dépistage, faut-il le souligner, dépassent 6000 DA. Les premières images mammographiques précisera l’orateur ne suffisent pas toujours à déterminer la présence d’une tumeur bénigne ou maligne de façon sûre. « Dans les pays très avancés on utilise des marqueurs pouvant détecter qu’une personne a des gènes à mutations cancérigènes à travers l’ADN. En Algérie, l’avancée du traitement et du suivi a permis aujourd’hui d’élever le taux de survie à 70 % » affirmera-t-il. A une question liée au fait que les jeunes femmes sont les plus touchées, le docteur Dilem dira qu’il est tout à fait naturel du moment que la société algérienne est jeune. Quant à la fréquence chez les jeunes filles elle est bénigne précisera-t-il. Il est établi maintenant que plusieurs facteurs jouent leur rôle dans l’apparition du cancer du sein chez la femme dont l’obésité et la contraception. Au delà de 10 ans de contraception, la femme risque d’avoir des cancers. Même constat pour les femmes qui n’allaitent pas. Ces dernières, sont les plus prédisposées d’attraper le cancer du sein. Pour cela, une bonne hygiène de vie doit être de mise. Saisissant l’opportunité le Professeur a évoqué l’éloignement des structures de soin dont souffrent les cancéreux.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Courrier d’Algérie